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Guerres et militarisme dans la mondialisation

samedi 17 mai 2008, par Amitié entre les peuples

par Claude SERFATI le 29/01/2007

http://www.france.attac.org/spip.php?article6867

Une contribution au débat dans ATTAC-France

INTRODUCTION
L’objectif principal de ce document est de formuler quelques d’hypothèses sur les transformations de la relation entre les guerres et l’ « économie » qui ont pris place dans la période qui s’est ouverte depuis deux décennies.
La guerre menée par Israël contre le Liban en juillet-août 2006 est l’évènement le plus récent – mais d’autres viendront - qui rend incontournable la discussion de ces questions. Elle nous concerne directement puisque la France a occupé un rôle central depuis plus d’un siècle au Liban, avant même qu’elle en devienne la puissance mandataire après la première guerre mondiale, et qu’elle participe aujourd’hui aux opérations décidées par l’ONU. De façon plus générale, dans le contexte créé par l’intervention américaine en Irak, cette guerre est un nouveau maillon dans la chaîne des guerres menées contre les peuples dans plusieurs régions de la planète. Il s’inscrit dans un engrenage au terme duquel se trouvent peut-être la guerre contre l’Iran, la Syrie, ou d’autres pays, ainsi que l’usage d’armes nucléaires. Les questions du militarisme et de la guerre n’ont été abordées par ATTAC France qu’à l’occasion de la guerre de 2003 menée en Irak par les États-unis, et de façon très limitée, dans le cadre de la campagne pour le Non au référendum constitutionnel. La focalisation sur la guerre d’Irak et sur la responsabilité des États-unis dans l’accélération du militarisme ne doit pourtant pas occulter la responsabilité des autres grands pays développés qui sont organisés dans des alliances militaires avec les États-unis. Elle ne doit pas non plus conduire à sous-estimer les rivalités géopolitiques qui n’ont pas été dissoutes par la « mondialisation », et qui sont redoublées par les ambitions d’États fortement militarisés dont les élites aspirent à capter à leur avantage les bénéfices de la mondialisation néolibérale. Le rôle des groupes financiers, qu’ils contrôlent directement (armement, pétrole) ou indirectement une activité industrielle « stratégique » est également important. Il faudra bien finir par intégrer dans l’analyse ce qui se passe depuis cinq ans aux États-unis. A l’opposé de l’affirmation qu’ils « craignent » la guerre, les « marchés » financiers, et pas seulement les valeurs phares du pétrole et de l’armement, s’accommodent du chaos et de la guerre. La bonne humeur ne se limite du reste pas aux places américaines. En somme, il est nécessaire d’analyser les mécanismes qui expliquent l’accélération du militarisme depuis les années 1990, loin des discours sur les « dividendes de la paix » qui étaient annoncés.
La discussion menée sur une première version de ce texte lors du CS du 21 octobre 2006 d’ATTAC a permis de reprendre la discussion sur ces questions. Ce texte est un document de travail. Il propose une analyse des relations entre d’une part les processus qualifiés de « mondialisation néolibérale », selon la terminologie utilisée dans les documents d’ATTAC et d’autre part les guerres en cours ou récentes qui en constituent à mon avis une composante majeure. La dernière partie (Jalons pour des alternatives) ne pourra être vraiment développée que dans le cadre d’une discussion collective. La discussion doit donc se poursuivre.

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