De-stigmatisation en réel du voile et de la mini-jupe ou du sein nu

Dé-stigmatisation en réel du voile et de la mini-jupe ou du sein nu

Le terme « dé-stigmatisation » vient de Stéphane HEAS, sociologue rennais. Ce terme figure en fin d’etude de « stigmate et stigmatisation dans le contexte contemporain de vulnérabilité » une contribution publiée dans « LA CHUTE DES MASQUES » (PUG 2015)

Le fait que, dans un même lieu, on puisse voir ensemble, en proximal, sans aucun mépris affiché ni, à fortiori, aucune violence verbale ou physique, les symboles opposés du spectre textile soit du très couvert (Abaya - voile -hypertextile) et du très peu couvert (mini-jupe, string seins nus - hypotextile), autrement dit des symboles critiqués et stigmatisés par différents secteurs de la population, participe, d’une certaine manière, soit d’une simple banalisation, (tolérance de la diversité des apparences), soit d’une « dé-stigmatisation », soit même d’une forme de reconnaissance d’une possible diversité des apparences vestimentaires sexuées, sexuelles, corporelles.

Il faut noter qu’il n’y a là, dans ce type de lieu et de sous-culture particulière (à self-contrôle élevé) aucune référence à un comportement intransigeant, celui exigeant un privilège particulier et une rupture d’égalité, comme de vouloir absolument porter un voile ou une kippa comme avocat-e en robe professionnelle ou comme membre d’une équipe de sport ayant une tenue officielle à laquelle tous les autres membres se plient à cette occasion. Là, dans ces constats spécifiques, il ne s’agit plus de vouloir « essentialiser le voile » islamique à tort mais de critiquer de façon juste un comportement jusqu’au-boutiste qui relève typiquement de l’intégrisme religieux. Cette critique est de droit : il n’y a pas à l’empêcher !

Christian Delarue