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Chronologie de la guerre d’Algérie par H. POUILLOT
mardi 13 décembre 2011, par
Chronologie de la guerre d’Algérie par Henri POUILLOT
Sur son blog la chronologie remonte plus haut et se poursuit bien après 1962.
http://www.henri-pouillot.fr/spip.php?article49
1er novembre 1954 : Quelques mois après la défaite française à Dien Bien Phu, la rébellion éclate en Grande Kabylie et dans les Aurès, à l’initiative du F.L.N. (créé quelques mois auparavant).
Novembre 1954 : fondation du Mouvement National Algérien par Ahmed Messali Hadj (après la dissolution du M.T.L.D.). Une lutte à mort s’engage avec le F.L.N., qui donnera lieu à de nombreux assassinats en métropole ; elle tourne après quelques années à l’avantage de ce dernier.
3 avril 1955 : Promulgation d’une loi instaurant l’état d’urgence en Algérie.
9 mars 1956 : le M.N.A. appelle les Algériens à manifester dans les rues de Paris. La manifestation est violemment réprimée.
12 mars 1956 : loi sur les pouvoirs spéciaux en Algérie autorisant la police et l’armée à prendre en Algérie « toute mesure exceptionnelle commandée par les circonstances ». Cette loi fut adoptée par 455 voix (voix communistes comprises) contre 76.
30 septembre 1956 : début de la bataille d’Alger. La torture des « suspects » est presque systématique.
Juillet 1957 : extension des pouvoirs discrétionnaires aux Algériens vivant en France (loi du 26 juillet 1957).
Mars 1958 : Maurice Papon est nommé préfet à Paris, après avoir été préfet à Constantine où il marqua son passage par des répressions sanglantes.
26 mars 1958 : importante opération de police en région parisienne. Officiellement : 4000 interpellations et 400 arrestations.
13 mai 1958 : manifestation à Alger en faveur de l’Algérie française (création du Comité de salut public dirigé par le général Massu). Sa conséquence immédiate est de permettre le retour au pouvoir de de Gaulle.
24 août 1958 : le F.L.N. ouvre un « second front » en métropole et lance une campagne d’attentats.
19 septembre 1958 : formation du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne.
8 octobre 1958 : ordonnance autorisant l’internement administratif ou l’assignation à résidence des « personnes dangereuses pour la sécurité publique, en raison de l’aide matérielle, directe ou indirecte, qu’elles apportent aux rebelles des départements algériens ». Ce texte légalise la pratique des « interrogatoires poussés ».
9 janvier 1959 : Michel Debré est nommé Premier ministre.
Été 1959 : parution du livre La gangrène témoignant des tortures subies par des étudiants algériens détenus dans les locaux de la D.S.T. en décembre 1958.
Août 1959 : par décision préfectorale, une force de police auxiliaire (les « harkis de la préfecture ») est mise en place dans certains quartiers parisiens.
16 septembre 1959 : un discours de de Gaulle annonce la politique d’autodétermination en Algérie.
Fin 1959 : nombreux enlèvements de militants du F.L.N. ou d’Algériens anonymes, retrouvés noyés ou exécutés.
24 janvier-1er février 1960 : « semaine des barricades » pendant laquelle la population algéroise tente de faire basculer l’armée dans un nouveau 13 mai.
11 avril 1960 : communiqué de la Fédération de France du F.L.N. annonçant l’adoption d’une « attitude adéquate » face aux harkis.
8 janvier 1961 : référendum approuvant la politique d’autodétermination.
Février 1961 : création de l’O.A.S.
2 et 3 avril 1961 : les harkis organisent la « ratonnade de la Goutte d’Or » : 127 blessés graves, 32 établissements saccagés et pillés. M. PAPON fait saisir Libération (édition du 5 avril) pour éviter la parution d’une enquête sur les exactions.
21-26 avril 1961 : tentative de putsch des généraux à Alger ; ils s’opposent à la politique algérienne de de Gaulle.
20 mai 1961 : ouverture des négociations d’Evian entre le gouvernement français et le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne. L’Algérie serait indépendante.
Juillet 1961 : les négociations achoppent temporairement sur la question de l’avenir du Sud algérien.
24-25 juillet 1961 : « la nuit sanglante de Metz » : un groupe de parachutistes s’attaque au quartier algérien de la ville.
Été et automne 1961 : intensification de la répression et des assassinats à l’encontre des Algériens. Rafles massives (dans la nuit du 6 au 7 septembre, 643 Algériens sont internés au Centre d’Identification de Vincennes ; dans la nuit du 7 au 8, ils sont 630). Reprise des attentats du F.L.N. contre des policiers. De la fin août au début du mois d’octobre, onze policiers sont tués, dix-sept blessés. Edmond Michelet, garde des Sceaux, favorable aux négociations avec le F.L.N., est démis de ses fonctions : c’est un gage donné par de Gaulle aux partisans de la répression comme Michel Debré et Maurice Papon.
2 octobre 1961 : au cours d’une cérémonie à la mémoire d’un policier assassiné par le F.L.N., Maurice Papon déclare : « Pour un coup reçu, nous en porterons dix » ; il dit aussi aux policiers que, s’ils se sentent menacés, ils doivent tirer les premiers : « vous serez couverts » promet-il.
5 octobre 1961 : Maurice Papon instaure un couvre-feu s’appliquant aux seuls « Français musulmans d’Algérie ».
7 octobre 1961 : directive de la direction du F.L.N. en Allemagne : les attaques contre la police doivent cesser.
17 et 18 octobre 1961 : manifestation pacifique des Algériens à Paris. La répression fait plusieurs centaines de morts. Un crime d’État.
Novembre 1961 : le journal Vérité-Liberté animé par P. Vidal-Naquet, P. Thibaud et J. Panijel, qui publie des témoignages directs sur les massacres, est saisi par M. Papon.
Fin 1961 : le livre Ratonnades à Paris de Paulette Péju, publié aux Éditions F. Maspero, est saisi par la police.
8 février 1962 : manifestation anti-O.A.S. à Paris : la police assassine neuf manifestants au métro Charonne.
18 mars 1962 : signature des accords d’Evian, négociés par le G.P.R.A. et la France instaurant un cessez-le-feu pour le lendemain 19 mars 1962.
19 mars 1962 : Cessez le feu officiel en Algérie, même si comme dans tout conflit, il y a des « bavures ».
26 mars 1962 : fusillade de la Rue d’Isly. la troupe française réplique aux tirs de membres de l’OAS à l’occasion de la manifestation refusant les accords d’Evian.
1er juillet 1962 : référendum en Algérie : les accords sont adoptés à la quasi-unanimité des votants.
3 juillet 1962 : reconnaissance officielle de l’indépendance de l’Algérie.
5 juillet 1962 : enlèvements et exécutions de « pieds-noirs » à la suite des provocations OAS contre les troupes Algériennes à Oran.
Juillet 1962 : début d’enlèvements et exécutions de harkis en Algérie.
La suite de la chronologie d’Henri POUILLOT sur :