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22 Septembre 2011 : La République de la finance contre le peuple-classe.

vendredi 23 septembre 2011, par Amitié entre les peuples

22 Septembre 2011 :

La République de la finance contre le peuple-classe.

Le 22 Septembre est l’occasion pour les français et tous les résidents de longue durée sur le territoire national de réfléchir sur la République puisqu’elle à pris naissance un 22 septembre 1792.

Voir la Res publica déclinante !

On a dit la République inachevée alors qu’elle était montante, lorsqu’elle créait des emplois pour quasiment tous et toutes et qu’elle favorisait aussi l’économie non marchande en plus de l’économie capitaliste marchande.

Depuis des années la République se délite et tend à disparaitre. Quelle est en effet cette chose qui nous est commune aujourd’hui ? On peine à le percevoir . La langue, l’Etat social, les services publics, la citoyenneté. Tout cela est démantelé, réduit.

 La Sécurité sociale et les services publics sont privatisés et marchandisés ce qui produit la fin de la cohésion sociale et la fin de la République. La montée en force des inégalités sociales et territoriales s’est faite sur les dos d’une République inachevée.

 La citoyenneté, même si elle n’est pas encore étendue à tous et toutes, reste ce lien qui réuni le peuple démocratique, le « démos ». Cette citoyenneté n’a pas disparue mais ses pouvoirs sont affaiblis.

 Liberté, Egalité, Fraternité. Le tryptique brille formellement mais perd son contenu. Il ne reste que la liberté des puissants.

Oligarchie : Trahison des élites démocratiques !

Les agences de notation, privées et non élues, pèsent beaucoup plus que les citoyens et le peuple démocratique. Les créanciers - une minorité de riches possédants - exigent l’austérité et le remboursement de la dette et les élus du peuple s’inclinent.

Ces « élus du peuple » servent la finance, les créanciers et la classe dominante mais pas le peuple-classe qui lui n’est pas écouté. Ce peuple-classe n’a plus de représentants pour défendre ses intérêts.

Il y a aussi la « troïka » (FMI, BCE et Union européenne) qui frappe durement les travailleurs de Grèce et du Portugal par des mesures particulièrement sévères tant en salaires à la baisse que par le chômage. La France n’échappe pas à l’austérité.

La démocratie représentative par trop délégataire a produit un corps séparé du peuple mais lié à la finance. Elle a générée une oligarchie. C’est elle qui étouffe la République inachevée.

La vraie République suppose la fin de la classe dominante !

Comme le pire n’est pas encore là. Il importe de préparer la résistance, d’imposer par le rapport de force des mesures contraires aux intérêts de la finance, des créanciers, de la classe dominante. Le nouveau contrat républicain s’écrira dans la « rue ».

Aucun gouvernement n’ a pris de mesures pour séparer les banques de dépôt des banques d’affaires, pour nationaliser les banques et organismes financiers, pour en faire un pôle public socialisé. Pour réorienter les flux monétaires vers la production de richesse, marchande et non marchande. Et bien d’autres mesures sont encore à prendre contre les marchés financiers !

Nous sommes loin d’une véritable République qui ne peut être que sociale et même socialiste. Aujourd’hui la République est utilisée par l’extrême-droite pour cacher l’ennemi réel en nous montrant des individus démunis et sans pouvoir , des étrangers soit-disant dangereux. La xénophobie d’ Etat est le dernier avatar de la dégénérescence républicaine.

Christian DELARUE