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1984 : Etude de Christian PICQUET sur la V ème République de De Gaulle à Mitterrand.

mardi 31 juillet 2018, par Amitié entre les peuples

1984 : Etude de Christian PICQUET sur la V ème République de De Gaulle à Mitterrand.

Etude parue en sept 1984 sur la revue mensuelle de la LCR « Critique communiste ».

On trouve dans ce long article, notamment, des références et analyses sur le « bonapartisme » - dont le « bonapartisme de gauche » de François Mitterrand et ce en lien avec la promotion du Référendum de l’article 11 de la Constitution, vue par certains comme un « plus démocratique » mais critiqué au contraire comme lourd d’une dérive césariste.

De mémoire, on ne trouvera pas le thème « bonapartiste » dans son livre sorti bien plus tard sur la « République inachevée ». Mais il apparait évident que République digne de ce nom ne saurait s’accommoder d’une dérive présidentialiste, ou césariste, ou bonapartiste.

D’emblée l’article de septembre 1984 pointe la volonté du Président MITTERRAND s’ériger en arbitre au-dessus des partis et des classes en lutte. Christian Picquet souligne l’écart avec une dénonciation ancienne du même François MITTERRAND qui voyait dans la V ème République « une solide permanence du bonapartisme ». Il s’agissait pour la classe dominante de maintenir, avec ce type de République, une hégémonie économique et d’établir une hégémonie politique. La solution bonapartiste consiste à présenter un « homme providentiel » au-dessus de la mêlée et disposant d’un certain prestige notamment « dans les fractions arriérées de la population laborieuse ».

Pompidou n’avait pas auprès de certaines fractions du peuple-classe le charisme d’un De Gaulle au sortir de la guerre d’Algérie, charisme bien écorné en mai 68. Le giscardisme a signifié la venue au pouvoir des industriels et des banquiers..

Christian DELARUE

Le projet d’étendre le domaine de l’article 11 aux libertés publiques fut adopté par l’Assemblée nationale mais fut rejeté par le Sénat en 1984. Plus tard le 10 septembre 1991, le président Mitterrand avait annoncé un référendum (jamais organisé) en vue d’une réforme institutionnelle touchant au mandat présidentiel, à la justice et au rôle du Parlement.