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« Un pacte d’austérité et de régression » N Mansouri-Guilani
mercredi 16 mars 2011, par
Europe Document
Nasser Mansouri-Guilani : « Un pacte d’austérité et de régression »
CGT.
Le patronat, les gouvernements européens et la Commission de Bruxelles organisent une nouvelle offensive contre les travailleurs et les acquis sociaux, au nom de la compétitivité.
La référence est l’Allemagne où le patronat, soutenu par le gouvernement, a mené une politique offensive contre le monde du travail, avec comme résultat une hausse des inégalités et de la précarité et une baisse des droits sociaux. L’emploi et la croissance économique ont servi de prétexte pour faire accepter la baisse des salaires, la dégradation des conditions de travail et la diminution des droits sociaux. Pour donner des gages aux marchés financiers, ils envisagent des coupes claires dans les dépenses publiques utiles. En même temps, ils veulent réduire encore les cotisations sociales des employeurs et transférer le fardeau vers le monde du travail sous la forme d’une hausse de la TVA. Ce qui handicape nos économies, ce n’est ni le « coût du travail », ni l’étendue des services publics, ni la protection sociale et les droits sociaux. Ce qui handicape nos économies, c’est bien le coût du capital, c’est-à-dire la part des richesses créées par les travailleurs qui est mobilisée pour servir les détenteurs de capitaux, au détriment de l’emploi, des salaires, de l’investissement productif et de la protection sociale. En France, par exemple, cette part a été multipliée par deux depuis trente ans. Les entreprises bénéficient de 172 milliards d’euros d’aides et d’exonérations fiscales et sociales. Ce dont nous avons besoin, c’est bien d’un pacte de progrès social.