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Les « blancs », les patrons, les hommes ou l’instrumentalisation de la victimisiation.
vendredi 12 octobre 2012, par
Les « blancs », les patrons, les hommes ou l’instrumentalisation de la victimisiation.
En ce moment, ce sont les catégories d’individus en général les mieux lotis dans la société qui se plaignent de leur sort. Globalement, on ne va pas pleurer ! Il y a des cas à examiner certes. Mais ne soyons pas dupe des pleurnicheries des dominants ou des oppresseurs.
– Pour les masculinistes ce sont les hommes qui se disent victimes des féministes qui elles ne veulent que l’égalité des droits et des situations concrètes. Rien de plus : pas la domination des femmes sur les hommes . Victimes à leur dires d’une manipulatrice ils généralisent et ne voient pas que ce sont massivement les femmes qui se font violer, qui sont surtout sur des emplois précaires, qui perçoivent des salaires plus faibles à travail égal, etc... Mais il n’y a pas qu’eux à avoir le regard tordu !
Les réactionnaires de Civitas défendent les hétérosexuel(le)s qui devraient se plaindre de voir les homosexuel(le)s réclamer l’égalité et le mariage ? Non, ce n’est que justice. Il viendra un temps ou le mariage ne sera plus demandé de quiconque quand il sera un choix pour tous et toutes. Ils sont nombreux à avoir du mal avec l’égalité.
– Les identitaires en Europe sont gravement atteints par du racisme et de la xénophobie. Ils voient les français et les « blancs » menacés par les « noirs », les arabes, les juifs et les musulmans. Racisme en quelque sorte inverse de celui des Indigènes de la République (1). Un « blanc » n’est pas un dominant s’il appartient aux classes sociales modestes et moyennes. Et il y en a beaucoup que je sache ! Par ailleurs, un noir peut être patron, un arabe aussi en Occident. Avec tous les privilèges associés. Il y a une bourgeoisie noire en Afrique.
– Les patrons sont souvent en positions dominantes sur plusieurs champs : au plan économique (revenus), au plan social (position de commandement). Ils peuvent être victimes de la crise du capitalisme ou tout simplement du fonctionnement normal du capitalisme qui fait jouer la concurrence. Mais ce sont eux - pour les patrons privés de sociétés capitalistes - qui sont les défenseurs du système.
Comme indiqué dans un autre texte (2), il y a plusieurs types de patrons, de patronats. Mais de façon générale, il est faux et honteux de crier au racisme anti-patronal quand sonne la demande de justice sociale et quand la crise met au chômage de plus en plus de travailleurs. Et certains de proposer comme Dominique Seu à la radio ce matin une augmentation du temps de travail (à cout stable en plus). L’inverse de ce qui est juste : « travailler moins, travailler tous » !
Christian DELARUE
1) Combattre le racisme et le fascisme des identitaires. C Delarue
http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article2769
lire aussi : L’énorme ficelle du « racisme anti-Blanc » Le Monde.fr par Olivier Esteves, maître de conférences à l’université de Lille-III
2) RACISME ANTI-PATRONAL ? La patrone des patrons crie au racisme contre les patrons ! C Delarue