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Le MRAP solidaire de Jean Claude Lefort, Président de l’AFPS, face aux propos diffamatoires dont il fait l’objet

lundi 19 octobre 2009, par Amitié entre les peuples

Le MRAP solidaire de Jean Claude Lefort, Président de l’AFPS, face aux propos diffamatoires dont il fait l’objet

Le MRAP tient à exprimer publiquement toute sa solidarité à Jean Claude Lefort, Président de l’AFPS (Association France Palestine Solidarité) face aux graves propos diffamatoires dont il a été l’objet sur le blog JJS (Jonathan-Simon Sellem).

Le MRAP ne peut accepter que la condamnation de la politique criminelle du gouvernement israélien soit assimilée à de l’antisémitisme. La volonté de certains de déplacer le conflit israélo-palestinien sur un terrain communautaire ou religieux, alors qu’il relève exclusivement répétons le, d’une question de justice et de droit international, dans le respect des résolutions des Nation Unies, est d’une gravité extrême.

Le MRAP a lui même été, à plusieurs reprises, victime de telles accusations calomnieuses. La justice, saisie, lui a chaque fois donné raison dans les procès en diffamation intentés contre les auteurs de telles infamies.

En accusant d’antisémitisme les organisations ou militants qui réclament justice pour le peuple palestinien, ceux qui mènent l’offensive n’ont qu’un objectif : faire taire toutes les voix qui osent critiquer la politique israélienne de colonisation dans les territoires occupés. Aux yeux de ces attaquants, l’antisémitisme n’est plus un mal à terrasser, mais il devient l’arme d’un l’affront ultime à lancer à la face de ceux qui ont l’outrecuidance de critiquer la politique israélienne. Cette instrumentalisation de l’antisémitisme ne peut que banaliser dangereusement l’antisémitisme en le galvaudant.

Depuis plus de 60 ans, plus de 35 résolutions des Nations Unies n’ont pas été suivies d’effet. En refusant de reconnaître le droit à un Etat pour les Palestiniens, en accentuant la colonisation de terres occupées illégalement, en construisant le Mur déclaré illégal par la Cour Pénale Internationale, en multipliant les crimes de guerre comme à Gaza, le gouvernement israélien démontre son refus d’appliquer et de respecter le droit international.

En l’absence de réaction des gouvernements occidentaux qui se refusent à prendre des mesures contraignantes à l’encontre d’Israël - l’arme du boycott, une arme pacifique-, reste l’un des moyens les plus efficaces à notre disposition de citoyens pour contraindre le gouvernement israélien à accepter tout simplement le respect du droit et le règlement juste et durable de la question israélo-palestinienne. Le boycott des produits de l’occupation n’est pas dirigé contre un peuple pour le punir mais bien
pour lui faire prendre conscience que la communauté internationale des citoyens ne peut tolérer les dénis de justice que commet son gouvernement en son nom. Notons que des organisations et des personnalités, en Israël même, demandent l’instauration d’un tel boycott.

D’ailleurs, la lettre dont il est question, adressée à la mairie de Paris, a été signée par plus de 30 organisations du collectif national « Pour une Paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens ».

C’est pour toutes ces raisons que le MRAP est solidaire de Jean Claude Lefort et lui apporte son soutien. Bien au-delà de ce cas singulier, le MRAP condamne la stratégie de groupes ou d’associations proches du gouvernement israélien qui, en France comme en Israël, instrumentalisent l’antisémitisme pour disqualifier tous ceux qui, critiquant la politique israélienne, apportent leur solidarité au peuple palestinien pour la reconnaissance de ses droits légitimes. Alors que, ce faisant, ils ne font qu’œuvrer pour l’instauration d’une paix durable entre les peuples de la région.

Paris le 16 octobre 2009