Accueil > Antifascisme - Antiracisme > Ethnicisation, racisation : constructions « théoriques » du racisme. > « Race », racisation, racialisation, racisme > En 1952 , « Peau noire, masques blancs » de F Fanon : un contexte colonial (…)

En 1952 , « Peau noire, masques blancs » de F Fanon : un contexte colonial et raciste. C Delarue

mercredi 10 avril 2013, par Amitié entre les peuples

En 1952 , « Peau noire, masques blancs » de Franz Fanon : un contexte colonial et raciste.

Note de lecture de Christian Delarue

Que veut l’homme ? Que veut l’homme noir ? écrit F Fanon pour introduire son étude dans un contexte ou non seulement aucune législation antiraciste n’existe mais ou, bien au contraire, le racisme et le colonialisme se défend sans honte. Nous sommes aujourd’hui dans un tout autre contexte.

Il serait faux et condamnable aujourd’hui, d’écrire : « Le Blanc est enfermé dans sa blancheur. Le Noir dans sa noirceur ». Les choses ont fort heureusement évoluées. Même la tâche des antiracistes n’est pas terminée. On ne saurait donc proposer aux Noirs « un racisme antiraciste ». En France depuis 1972 et dans le monde depuis la promotion des préconisations contre le racisme et les intolérances associées l’antiracisme s’est universalisé. La « race », fusse dans un usage pseudo-antiraciste, ne tient plus.

Ces observations n’enlèvent pas tout intérêt à l’ouvrage. Mais une fois de plus il doit être rapporté au contexte de l’époque dans toute sa dureté.

Sommaire du livre :

1 - Le Noir et le langage
2 - La femme de couleur et le Blanc
3 - L’homme de couleur et la Blanche
4 - Du prétendu complexe de dépendance du colonisé
5 - L’expérience vécue du Noir
6 - Le Nègre et la psychopathologie
7 - Le Nègre et la reconnaissance.

Extrait dernière page avant la conclusion.

Le moi se pose en s’opposant, disait Fichte. Oui et non.

Nous avons dit dans notre introduction que l’homme était un oui. Nous ne cesserons de le répéter.

Oui à la vie. Oui à l’amour. Oui à la générosité.

Mais l’homme est aussi un non.

Non au mépris de l’homme. Non à l’indignité de l’homme. A l’exploitation de l’homme.

Au meurtre de ce qu’il y a de plus humain dans l’homme : la liberté.

.../...

Amener l’homme à être actionnel, en maintenant dans sa circularité le respect des valeurs fondamentales qui font un monde humain, telle est la première urgence de celui qui, après avoir réfléchi, s’apprête à agir.