Accueil > Altermondialisme > Anti-impérialisme > Contre la dette publique illégitime > Austérité contre le peuple-classe grec : quel doux euphémisme ! Y Mitralias

Austérité contre le peuple-classe grec : quel doux euphémisme ! Y Mitralias

mardi 4 octobre 2011, par Amitié entre les peuples

Austérité contre le peuple-classe grec : quel doux euphémisme ! Yorgos Mitralias

Note Christian Delarue

Yorgos MITRALIAS est intervenu à Rennes II dans le cadre d’un processus de conférences sur la dette. Il a développé d’abord deux aspects de la situation avant de fournir deux éléments de réponses.

Ce que j’ai retenu de son intervention c’est d’une part que la dette n’est pas un fardeau spécifiquement grec (je passe sur cet aspect) et d’autre part qu’il ne s’agit pas de banales mesures d’austérité. Le blocage des salaires dit-il voilà qui évoque ordinairement l’austérité contre les travailleurs du privé et du public aussi bien en Grèce qu’ailleurs. Mais ce qui se passe en Grèce c’est tout autre chose. Et les médias ne le disent pas car ils préfèrent répéter les mensonges sur les « Grecs fainéants ».

En peu de temps, furent rayés et annulés les budgets de centaines de structures publiques - hôpitaux, écoles, postes, transports, etc... Cela a plongé le pays dans la mort sociale. Et d’ailleurs cela s’est traduit par des suicides de petits patrons de « boutiques ». Certains furent publics et tragiques : suicide par le feu . Et un grand nombre de petites entreprises sont tombées en faillite en même temps. La misère s’est accrue. Le pays est désormais l’équivalent d’un pays du tiers-monde. Tous les privilèges durablement installés en Grèce ne sont pas tombés, bien au contraire. Mais même pour la classe dominante qui a évidemment beaucoup investi à l’étranger la situation n’est pas bonne sur place.

Le peuple-classe est laminé mais il résiste. La chasse aux élus et aux dirigeants de tout type est engagé. Même ceux qui haïssaient les immigrés en oubliant la finance et les créanciers se sont mis à vouloir tancer divers responsables ! Le fait d’incriminer - à juste titre - la « troïka », mot très connu en Grèce, c’est à dire le FMI, la BCE et la Commission européenne, n’est pas une excuse pour innocenter l’oligarchie de la dette implantée dans le pays.

Sur la résistance et sur l’audit lire de l’auteur :

Révolte populaire de masse en Grèce

http://www.cadtm.org/Revolte-populaire-de-masse-en

La campagne pour un audit de la dette publique grecque : après des débuts encourageants, il s’agit maintenant de transformer l’essai…

http://www.cadtm.org/La-campagne-pour-un-audit-de-la