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Les animaux sont des êtres vivants, pas des êtres humains. C Delarue

dimanche 8 septembre 2013, par Amitié entre les peuples

Les animaux sont des êtres vivants, pas des êtres humains.

(NB : Ce texte de 2013 n’est pas détruit ni archivé mais il ne reflète plus ma pensée actuelle : je suis non spéciste et vegan avec refus d’autres dominations : classisme, racisme, sexisme, etc)

http://blogs.mediapart.fr/blog/christian-delarue/310813/les-animaux-sont-des-etres-vivants-pas-des-etres-humains

Ce qui nous donne des obligations.

Une interprétation de Darwin

Si vous êtes un adepte de Darwin vous pouvez penser certes qu’il y a filiation entre les animaux et les humains mais aussi qu’il y a un saut qualitatif très important qui opère une distinction radicale. Je dirais en résumé, « antiracisme oui antispécisme non ! » Ma position diffère donc de celle de Peter Singer (1). Au plan du discours plus idéologique il y a aussi des distinctions (2).

Pour autant, la situation faite aujourd’hui aux animaux interpèle.

C’est probablement - hypothèse - parceque celle des humains voisine ici ou là avec une atroce barbarie que celle des animaux passe à la trappe !

Elle n’émerge qu’en lien avec la mauvaise nourriture ; ce qui est une bonne piste pour relier enfin des problématiques séparées.

Un animal n’est pas un légume mais une espèce vivante et sensible, rien de plus. Il n’appartient pas à l’espèce humaine.

Il ne peut donc revendiquer le droit à la vie comme chez les humains, droit qui n’est d’ailleurs pas absolu chez les humains (fin de vie, IVG). C’est sans doute la raison pour laquelle les humains mangent les animaux depuis des siècles.

Par contre les humains civilisés, qui font montre de douceur dans les rapports sociaux partout ou c’est possible, ne s’accomodent pas plus de la souffrance animale que de la souffrance humaine. En conséquence ils doivent sérieusement prendre en compte le fait que les animaux sont vivants et souffrent.

On peux les tuer, les manger mais pas les faire souffrir ou du moins les faire souffrir le moins possible.

Donc vouloir imposer le « jamais de viande » c’est un projet totalitaire, car c’est imposer une conception extremiste ! Impensable raisonnablement ! Par contre, vouloir agir pour réduire massivement la consommation de viande c’est penser la transition ! En somme, « un peu de consommation seulement » c’est raisonnable ! et c’est possible !

Cinq luttes sont raisonnables :

1 - La lutte pour réduire au maximum la souffrance animale !

Il faut réfléchir pour mettre des actes sur des paroles et donc savoir comment on construit un mouvement large sur ce point. Partir de l’expérience de la production paysanne non intensive, précapitaliste semble une piste d’élargissement du mouvement.

2 - Lutte pour une viande de qualité .

La diffusion de divers « labels » de qualité y participe . Mais cela se fait avec des prix nettement plus élevés. Les riches et les couches aisées de la société ont un rôle progressiste ici en généralisant un mode de consommation « propre » et plus « éthique » de la viande.

3 - Lutte pour moins de consommation de viande :

Fin du deux fois par jour pour les viando-addicts, les accros à la viande ! Mais ceux et celles qui mangent grosso modo deux fois par semaine sont dans la sobriété de consommation animale. C’est là un indice discutable évidemment. Les adolescents tendent à manger plus ! (cf 5)

4 - Préserver l’implantation d’une production paysanne face à une grosse production agro-alimentaire industrielle, par ailleurs à changer profondément.

5 - Il y a un volet international à prendre en compte

cf De la nécessité de réduire la consommation de viande.

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article2447

Au-delà, préservation de la diversité animale (ouverture vers un autre thème).

Christian DELARUE

1) Peter SINGER « Tous les êtres sensibles ont les mêmes droits »

http://www.philomag.com/les-idees/entretiens/peter-singer-tous-les-etres-sensibles-ont-les-memes-droits-3408

Question sur ce sujet : qu’en pense Patrick Tort ? Tout deux combattent Spencer et le « darwinisme social » mais n’ont pas pour autant les mêmes positions à gauche. P Tort a fait un effort intellectuel de grande ampleur depuis 30 ans pour réhabiliter Darwin dans une perspective matérialiste compatible avec le marxisme.

2) Les dérapages de « l’antispécisme » -

Par PEYRET EMMANUÈLEVITAL-DURAND BRIGITTE

http://www.liberation.fr/week-end/0101443375-les-derapages-de-l-antispecisme