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Europe, Turquie : II - Que faire de la question nationale kurde ?

dimanche 4 avril 2010, par Amitié entre les peuples

Europe, Turquie : II - Que faire de la question nationale kurde ?

La question kurde peut-elle trouver une avancée quelconque soit en terme de reconnaissance des droits d’une minorité nationale, soit en terme de territoire autonome dans le cadre de l’intégration européenne de la Turquie ?

Les kurdes forment une nation opprimée par quatre grands Etats : la Turquie, l’Iran, l’Iraq et la Syrie.

Depuis 1922, les kurdes - un peuple unis historiquement par la langue, la religion... et la répression qu’ils subissent - vivent sur les hauts plateaux du Kurdistan. Les kurdes forment une nation sans Etat et même sans droits accordés aux minorités nationales au sein d’un Etat dominant.

Le Kurdistan est un territoire à cheval sur quatre grands territoires d’Etat : la Turquie, l’Iran ,l’Irak et la Syrie. Pris en étau, les Kurdes continuent aujourd’hui d’être pourchassés par l’armée irakienne, refoulés par l’aviation turque, affamés et malmenés en Iran. C’est une sorte de coalition qui fait l’affaire des États concernés. Les kurdes sont implantés aussi en Arménie, en Géorgie,en Azerbaïdjan, et au Turkménistan. On en trouve au Liban et une diaspora kurde vie en Europe.

La langue kurde n’est ni arabe ni turque. Elle a prise des particularités en fonction de la situation territoriale. Les kurdes sont musulmans sunnites. Autre vecteur d’unification nationale, la résistance à la répression continue depuis la fin de la première guerre mondiale. « Suite à l’effondrement de l’Empire ottoman en 1918, le traité de Sèvres (1920), imposé par la Grande-Bretagne et les Alliés, avait prévu la création d’un Kurdistan indépendant. Peu après, les Occidentaux décidaient de miser plutôt sur le nouvel État turc (1923) dirigé par Mustafa Kemal Atatürk, le « Père des Turcs » (Türks) ».

Note de Christian Delarue à partir de
L’Etat turc et le problème kurde
http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/asie/turquie_3kurdes.htm