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Une contribution sur le campisme d’Henri GOLDMAN Note C Delarue

jeudi 26 juillet 2012, par Amitié entre les peuples

Une contribution sur le campisme d’Henri GOLDMAN

Note Christian DELARUE sur :

http://association.pour-politis.org/space/autre-monde/

le 23/07/12 - 21:19

Une maladie universelle : le « campisme » par Henri GOLDMAN

http://blogs.politique.eu.org/henrigoldman/20090906_une_maladie_universelle.html

Il est vrai que si le terme existait la notion n’était guère développée. Pendant plusieurs années je fus un des rares à l’employer sur le web et dans le MRAP et ATTAC. Évidemment tout ce qui s’écrit n’est pas sur le web. Le campisme vient d’abord de la séparation politique stricte entre Est et Ouest au sein du « court XX ème siècle ». Dès cette époque, on pouvait dire comme H Goldman : « Adieu la complexité du monde. Les adeptes du « campisme » ont rarement de douloureux problèmes de conscience et ils s’endorment sans difficulté » . Car si la révolution bolchevique avait amenée de réelles conquêtes sociales, son « thermidor » (Bensaid) avait amené lui de très fortes régressions dans quasiment tous les domaines, celles constitutives de ce quel ’on a appelé ensuite le stalinisme.

Ce que l’on a appelé des « staliniens inversés » ou « renversés » apparurent lorsque les adorateurs de Staline - BHL et autres « nouveaux philosophes » proclamés ainsi en 1977- ouvrirent les yeux sur les crimes du stalinisme et passèrent dans l’autre camp celui du capitalisme, celui du gouvernement des USA avec la même rigidité qu’auparavant.

Contre le campisme de l’époque comme contre son nouvel avatar qu’est le « choc des civilisations » il faut redire qu’il y a « du Nord au Sud et du Sud au Nord » . H Goldman écrit à raison : « Chaque camp en présence recèle toujours des éléments contradictoires à prendre en compte, éléments dont les campistes ne s’embarrassent pas. Ceci vaut aussi pour ceux qui ont choisi de prendre le contre-pied systématique du campisme selon Georges W. Bush ».

Même la Chine n’échappe pas au clivage entre une élite bureaucratique et un peuple-classe dominé. Au plan culturel il importe de se dégager de l’idée dominante qui voit un Monde libre contre l’Empire du mal. Le bon exemple en est, je crois, le féminisme : si la critique du sexo-séparatisme au sud est à l’évidence nécessaire, (sinon on tombe dans le campisme qui fait silence sur un « camp ») celle au nord ne l’est pas moins. Il y a matière. Et elle ne se limite pas aux conseils d’administration des grandes sociétés. Il apparaît à écouter certains hommes que le port de la mini jupe est réservé exclusivement aux femmes de 25 à 45 ans. Voilà une norme toute patriarcale pour freiner la diversité vestimentaire.

Autre accord avec H Goldman : « Quelquefois, se choisir ponctuellement des alliés auxquels on devra inévitablement s’opposer plus tard dans d’autres contextes. Je sais, c’est un exercice difficile. Est-ce possible sans tomber dans l’aveuglement « campiste », sans sacrifier de justes causes au nom de la « contradiction principale » chère aux maoïstes de naguère ? Je veux croire que oui. » Je n’apprécie guère ce que développe le prédicateur musulman Tariq Ramadan - et je ne le cache pas - mais occasionnellement je peux faire cause commune avec lui.

Christian DELARUE

sur le campisme :

A propos du refus du « campisme géopolitique ».

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article1901

Le cadre de notre amitié entre les peuples : contre le nouveau campisme mondial

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article368