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Un sexoséparatisme nocturne et urbain en France

jeudi 9 juin 2022, par Amitié entre les peuples

Un sexoséparatisme nocturne et urbain en France

Sortir du « malaise dans la gauche radicale concernant le féminisme » (1) est nécessaire. Voici un exemple pris avec un autre texte de Corinne TUTIN publié le même jour : 21 janvier 2022 sur Médiapart (2) :

N’est-il pas odieux, injuste, inadmissible qu’il y ait un sexoséparatisme nocturne et urbain en France qui limite les sorties féminines ? Formellement rien n’est interdit mais en fait toute sortie devient un sport de combat ! Car un sexoséparatisme non théorisé, qui ne soit pas le fait d’une idéologie religieuse intégriste, mais bien issu d’un mode de vie sexiste et même patriarcal ou d’une part les hommes (jeunes 17-27 surtout) sortent le soir et la nuit en groupe (et l’effet de groupe est mauvais pour elles) et d’autre part les femmes restent chez elles ?

Extrait : "J’avais oublié que ce n’est pas possible de rentrer chez soi tranquille quand on est une femme.
J’ai été ensuite frappée par le fait qu’il n’y avait pratiquement que des hommes dans la rue, allant quelque part ou devant un bar en train de fumer. Que des hommes partout. Elles sont passées où, les femmes ? Ça fait longtemps que j’ai constaté qu’on a perdu la bataille pour l’espace public, ça m’est arrivé plein de fois de voir notre absence dans la rue ou le métro dès qu’il commence à faire nuit ou qu’il est un peu tard. Et je comprends qu’on préfère le confort d’un appartement pour se retrouver, un taxi pour se déplacer, juste pour ne plus avoir à vivre ce stress, être sur le qui-vive en cherchant de quel côté va arriver le prochain connard qui va vouloir nous rappeler qu’on est chez lui, qu’il a droit sur nous."

Au contraire ce qui est dit souvent et qui va contre le préjugé courant des seules femmes belles agressées c’est que des femmes banales jugées non désirables se font agresser car ce n’est pas la beauté, ou le désir et l’attirance qui sont en jeu ici comme dans l’approche soft de séduction mais le pouvoir masculin brut de dominer une femme car elle est une femme ! Il peut y avoir de la sexyphobie agressive mais il n’y a pas que çà !

D’aucuns préconisent alors la sortie des femmes en mode quasi-militarisé : jean, baskets, lacrymo et à plusieurs femmes ensemble. Cela peut se faire exceptionnellement . Mais il ne s’agit pas d’aller constamment vers une société unidimensionnelle ou les féminités (jupe, talons, bijoux, etc) sont relégués à la vie en journée tout comme en rêvent les sexyphobes, intégristes religieux ou pas.

La réponse tiendrait alors dans l’éducation au refus général des oppressions et de celles sexistes au cas présent, question qui est à reprendre pour les gauches - pas que la gauche radicale.

Christian DELARUE
http://amitie-entre-les-peuples.org/Syndicaliste-contre-le-classisme-le-racisme-et-le-sexisme

1 - Malaise dans la gauche radicale - Au sujet du féminisme par Iris BOREAL
https://blogs.mediapart.fr/iris-boreal/blog/210122/malaise-dans-la-gauche-radicale-au-sujet-du-feminisme

2 - Traverser la ville à pieds (le soir en ville), être une femme. 2022 par Corentine TUTIN
https://blogs.mediapart.fr/corentine-tutin/blog/210122/traverser-la-ville-pieds-etre-une-femme-2022

http://krismondial.blogg.org/un-sexoseparatisme-nocturne-et-urbain-en-france-a211851947

http://altermd-krisdlr.centerblog.net/113-sexoseparatisme-nocturne