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Un refus collectif du terme islamophobie ce samedi 26 11 2016

lundi 12 décembre 2016, par Amitié entre les peuples

Un refus collectif du terme islamophobie ce samedi 26 11 2016

Participant ce samedi à une instance nationale j’ai pu constater que de nombreuses personnes refusaient l’emploi du terme islamophobie.

 Pour beaucoup, ce terme est pris en son sens premier de « phobie de l’islam » or nombre de choses dans l’islam peuvent, disent-elles, faire l’objet d’un refus, d’un rejet, d’une distance, d’une critique (y compris par le blasphème). Si islamophobie signifie imposer à tous le fait d’une telle absence de critique alors il faut refuser ce terme ambigu et néfaste. On ne saurait revenir sur la liberté de conscience en empêchant la libre critique des religions, celle-là comme les autres.

Il faut reconnaître que de nombreuses personnes, y compris celles qui invoquent aujourd’hui une autre définition de l’islamophobie, passe beaucoup de temps à empêcher la libre critique de cette religion (ou d’une autre). Là est le méfait. Et il est profond. Au point de susciter des débats récurrent depuis l’arrivée de ce terme dans l’espace public français en 2003.

 La définition de l’islamophobie serait alors celle-ci : l’ensemble des actes de discrimination et de violence visant des institutions ou des individus en raison de leur appartenance à l’islam. Cette définition pose aussi des problèmes.
Notons qu’on évoque ici non pas des paroles (qui ont néanmoins leur importance) mais surtout des actes, des refus fondés sur le critère de la religion , réelle ou supposée, et à partir de ces actes la victime peut demander justice devant les tribunaux via son avocat.

On notera qu’il ne s’agit pas que des individus victimes - car en ce cas on pourrait dire simplement « racisme anti-musulman » ou « discrimination anti-musulmane » - puisque des « institutions » liées à l’islam entrent dans la définition. Souiller une mosquée - bâtiment religieux de l’islam - est un acte islamophobique qui peut vous amener devant les tribunaux. Brûler un Coran n’a pas été considéré comme « institution de l’islam » par une juridiction il y a quelques années. C’est un acte pratique de critique possible. Brûler publiquement un seul Coran de façon symbolique ce n’est pas vouloir brûler massivement des Corans c’est juste montrer symboliquement son refus de l’obscurantisme ou d’autre chose et c’est possible en l’état actuel du droit. Un acte-critique c’est une critique en pratique qui désacralise qui défétichise ce qui est fétichisé ou sacralisé.

Christian Delarue