Accueil > Altermondialisme > Autre France > Autres acteurs et autres pratiques politiques. > Trop timide au printemps 2012, le peuple-classe français n’a pas voté assez (…)

Trop timide au printemps 2012, le peuple-classe français n’a pas voté assez à gauche, alors il trinque ! C Delarue

dimanche 9 septembre 2012, par Amitié entre les peuples

Trop timide au printemps 2012, le peuple-classe français n’a pas voté assez à gauche, alors il trinque !

Il trinque déjà et va encaisser bientôt d’autres coups ! Nul besoin de lire dans une boule de cristal ou de tirer les cartes pour voir que sans mouvement social l’avenir va être sombre. L’ode à la croissance n’y changera rien. (1)

Au printemps 2012, le peuple-classe français n’a pas voté assez à gauche. La bourgeoisie, elle, a bien voté Sarkozy. Que la gauche d’alternative soit divisée n’est pas une excuse. Il y a eu trop de votes PS au premier tour.

Jean-Marie Harribey explique cela sur son blog (2) peu de temps après les élections : « Les situations politique et économique se ressemblent. La semaine dernière, le directeur du Centre d’études et connaissances sur l’opinion publique, Jérôme Jaffré, expliquait dans Le Monde du 5 juin 2012 « ce que signifie le vote du 6 mai ». Ce vote a été marqué par une corrélation très forte entre le niveau de revenu bas ou moyen et le vote à gauche, et par une corrélation également très forte entre le niveau de revenu élevé et le vote à droite. L’auteur appelle ce phénomène « vote de portefeuille ». C’est un euphémisme pour indiquer un vote de classe. D’une certaine manière, c’est rassurant. Ce qui l’est peut-être moins, c’est la radicalité différente de l’un et de l’autre. Le choix de classe de droite est bien plus radical que le choix de classe de gauche. Cela se vérifie dans le domaine politique et aussi dans le domaine économique. »

Le vote a son importance contrairement à ce que pense les anarchistes. Tout ne se gagne pas en mettant le peuple-classe dans la rue ainsi que le montre la situation grecque. A un moment donné il faut une élite en capacité de mener le changement en lien étroit avec le peuple-classe, y compris ses membres sans droit citoyen alors que résidents de longue durée sur le territoire national. Il n’est donc pas sans intérêt d’envoyer au gouvernement des forces politiques tout à la fois préoccupées de démocratie mais aussi profondément fidèles à la défense des intérêts du peuple-classe français, le tout en introduisant de façon juste une transition écologique nécessaire.

Or le problème est qu’en France, les élections « présidentielles 2012 » ont vu une trop faible montée en puissance du Front de gauche et un score trop fort pour le PS . Cela est à l’origine de la débâcle actuelle qui voit un PS social-libéral bien ancré au centre. Ce parti possède certes une aile gauche mais elle reste largement impuissante à un réel « ancrage à gauche » des « grands élus » trop portés à céder aux puissants et à se couler dans le moule oligarchique. Cette aile d’ancrage à gauche ne peut guère faire sortir le PS de l’alternance intra-systémique pour l’orienter vers une alternative post-capitaliste. Et cela a son importance.

Christian DELARUE

1) Lire : 100 JOURS : Gauche gouvernementale piteusement anti-sociale, anti-écologique et anti-démocratique.

http://blogs.mediapart.fr/blog/christian-delarue/050912/100-jours-gauche-gouvernementale-piteusement-anti-sociale-anti-ec

2) Jean-Marie Harribey » Blog Archive » À gauche, vote de classe modéré ; à droite, vote de classe radical

http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2012/06/12/a-gauche-vote-de-classe-modere-a-droite-vote-de-classe-radical/