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Texte collectif. Pour une coordination nationale anti-répression

mardi 16 avril 2019, par Amitié entre les peuples

Texte collectif. Pour une coordination nationale anti-répression

Depuis l’instauration de l’état d’urgence sous la présidence de François Hollande et d’une législation liberticide par Emmanuel Macron, des milliers de citoyen.ne.s, de jeunes même mineur.e.s, de militant.e.s et d’élu.e.s notamment, ont connu le « talon de fer » dans le cadre d’interventions policières et de suites judiciaires : agressions physiques, blessures et morts, arrestations, perquisitions, condamnations, assignations à résidence, contrôles… Cette répression, d’abord appliquée aux quartiers populaires et aux concitoyen.ne.s descendant d’immigrations et souvent originaires, comme les migrant.e.s, de pays encore soumis à la prédation néocoloniale, s’est vue étendue à l’ensemble du mouvement social et écologique. Les gilets jaunes, qui, à partir des périphéries abandonnées, remobilisent le pays de manière très majoritairement pacifique, paient un lourd tribut, et l’emploi d’armes meurtrières par les forces de l’ordre françaises fait l’objet de condamnations internationales, de la part du Défenseur des droits, de l’ONU, du Parlement européen, du Conseil de l’Europe… Une telle politique de « maintien de l’ordre » ne peut que favoriser la montée de l’extrême droite.

C’est pourquoi nous militons pour qu’une campagne associant mouvement social, gilets jaunes, quartiers populaires et comités de soutien des victimes, articule étroitement la reconquête démocratique et celle de notre modèle social issu du Conseil national de la Résistance. Il est urgent de lancer une alerte citoyenne et de constituer une coordination qui organise des meetings nationaux et régionaux antirépression, et qui ouvre une caisse nationale de soutien aux victimes ou aux familles de victimes, alimentée en particulier par les organisations qui ont les moyens, dont les syndicats, ainsi que par les citoyen.ne.s. Enfin des états généraux doivent débattre et lister des éléments programmatiques et stratégiques pour le refus du néolibéralisme autoritaire et pour la promotion d’un véritable État de droit, démocratique et émancipateur, dont l’interdiction des armes mutilantes.

Premiers signataires : Assemblée des blessés, Étienne Adam, Louis Adam, Jean Agnès, Bernard Allain, Guy Ayats, Karine Ballon, Franc Bardou, Christophe Baticle, Adda Bekkouche, Nicolas Béniès, Jacques Bidet, Philippe Blanchet, Marie-France Bonnemayre, Martine Boudet, Henri Braun, Jean-Paul Bruckert, Νοëlle Burgi, Claude Calame, Gérard Chaouat, Jean Claret, Pierre Cours-Salies, Armand Creus, Alexis Cukier, Hendrik Davi, Laurence De Cock, Christian Delarue, Bruno Della Sudda, Gilles Deloustal, Monique Demare, Christian de Montlibert, Daniel Desmé, Étienne Doussain, Tosse Ekue, Didier Epsztajn, Patrick Farbiaz, Jean-Michel Faure, Yann Fiévet, Bernard Fischer, Jacques Fontaine, Jean-Marc Fontaine, Isabelle Garo, Jean-Luc Gautero, Karl Ghazi, Jérôme Gleizes, Marie-Claude Herboux, Gilles Houdouin, Rada Iveković, Samy Johsua, Anne Jollet, Robert Joumard, Pierre Khalfa, Mathilde Larrère, Christian Laval, Claude Layalle, Christian Lazzeri, Olivier Le Cour Grandmaison, Francis Lecomte, Corinne Le Fustec, Christophe Lemasson, Patrick Le Moal, Serge Le Quéau, Jean-Paul Leroux, Patricia Leuenberger, Fred Licciardi, Olivier Long, Raymond Maguet, Jean Malifaud, Philippe Marlière, Jean-Pierre Martin, Michel Mas, Gustave Massiah, Christophe Mileschi, Alain Miossec, Martine Monier, Bénédicte Monville, Robi Morder, Alain Mouetaux, Arnaud Muyssen, Richard Neuville, Ambroise Noémie, François Nowakowski, Ugo Palheta, Jeanne Parreau, Jean-François Pellissier, Bastien Pereira Besteiro, Évelyne Perrin, Martine Petit, Yves Quintal, Emmanuel Renault, Michèle Riot-Sarcey, André Rosevègue, Louis Salce, Henri Saint Jean, Catherine Samary, François Schalchli, Serge Seninsky, Patrick Silberstein, Gérard Tautil, Jacques Testart, Jean Michel Toulouse, José Tovar, Jérôme Valluy, Jean-Paul Vanhoove, Pedro Vianna, Christiane Vollaire, Louis Weber, Pierre Zarka.

Pétition : https://www.change.org/p/sos-démocratie-en-péril

Pourquoi la politique de maintien de l’ordre menace-t-elle notre démocratie ? | L’Humanité

https://www.humanite.fr/loi-anti-casseurs-loi-blanquer-mesures-gouvernementales-pourquoi-la-politique-de-maintien-de-lordre?f