Syrie : Stop à la barbarie - MRAP
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MRAP
Syrie : Stop à la barbarie
Non à une intervention armée, non la participation de la France
Solidarité avec les forces de paix et de démocratie
Il y a deux ans, encouragé par les Révolutions arabes, un soulèvement
populaire, pacifiste exigeait la démocratie et plus de justice sociale en
Syrie. Le régime syrien de Bachar El Assad a répondu par une répression
féroce refusant toute possibilité de dialogue et provoquant une escalade
sanglante.
Aujourd’hui, on assiste à une guerre civile épouvantable dans laquelle sont
impliquées des puissances et des forces politiques diverses(notamment,
l’Arabie-Saoudite, Etats Unis, Hezbollah, Iran, Qatar, Russie, Turquie...)
Le bilan en est effroyable pour le peuple syrien : plus de 100 000 morts, 2
millions de réfugiés, 4 millions de déplacés de l’intérieur dont la moitié
sont des enfants, un pays dévasté.
L’utilisation d’armes chimiques dans un quartier de Damas, en violation de
la Convention Internationale de 1925 contre les armes chimiques, le 21 août
2013, a fait franchir à la Syrie un nouveau pallier dans l’horreur.
Le MRAP condamne avec la plus grande fermeté la répression barbare menée par
le régime de Bachar El Assad et assure les démocrates syriens de son entière
solidarité.
Aujourd’hui, seuls la France et les Etats Unis envisagent une intervention
militaire pour "punir" le régime syrien. Le MRAP affirme son opposition à
cette intervention. Le MRAP déplore la paralysie de l’ONU, notamment par le
droit de veto au Conseil de Sécurité.
Une telle intervention militaire, outre qu’elle se situerait de ce fait, en
dehors de la légalité internationale, ferait également courir le risque
d’une nouvelle escalade de la violence, d’un embrasement régional favorisant
un recours sans limite aux armes de destruction massive, notamment
chimiques. Ajouter la guerre à la guerre serait la pire des solutions.
Contrairement à ce que l’on veut faire croire à l’opinion publique, le choix
n’est pas entre une intervention militaire dont on a vu les conséquences en
Afghanistan, en Irak, en Lybie et le silence passif face aux atrocités
commises.
Le MRAP estime qu’il n’y a pas d’autre voie qu’une solution politique. Des
pressions diplomatiques vigoureuses et des sanctions économiques et
politiques doivent s’exercer sur le régime syrien et ses alliés pour obtenir
un cessez le feu et la mise en œuvre d’une transition démocratique.
Dans l’immédiat "la communauté internationale" doit organiser de toute
urgence l’aide aux populations réfugiées.
Le MRAP demande la saisine du Tribunal international pour les crimes de
guerre et les crimes contre l’humanité commis. Il réclame l’application
pleine et entière de la Charte des Nations Unies qui passe par une réforme
fondamentale du Conseil de Sécurité et la suppression du droit de veto des
membres permanents .
Paris le 7 septembre 2013