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Sous le string, il y a toujours un coeur qui bat !

dimanche 30 juillet 2017, par Amitié entre les peuples

"SOUS LE STRING, IL Y A TOUJOURS UN COEUR QUI BAT. »

C’est là, sous cette formule, la conjonction moderne que voit Pascal Bruckner entre le désir, le plaisir et les sentiments. La sexualisation et la sexualité ne sont pas séparés majoritairement des sentiments, de l’amour et donc de la considération portée à l’autre. C’est une avancée majeure que de combiner haut niveau d’attention à l’autre (amour) et acceptation du désir, le tout sans réduire la femme à son signe féminin : string ou talons hauts (ou autre signe plus ou moins stéréotypé qui génère de l’attirance, signe d’ailleurs variable selon les époques et les cultures). Le message est donc : La femme que j’aime est aussi très désirable mais l’amour est plus signifiant que ce désir . Et cet ensemble forme un bonheur immense dans un monde de brutes !

C’est là une évolution que P Bruckner pointe bien longtemps après son premier livre avec Alain Finkielkraut : Le Nouveau désordre amoureux publié, il y a 40 ans en 1977. Dans les années post 68, celles de libération des rigueurs de l’emprise religieuse sur le corps, le sexe, la sexualité.

Malheureusement notre philosophe, auteur du « Sanglot de l’homme blanc » dit "Sous le string de la pétasse, il y a toujours un coeur qui bat. » (1) Quel est l’apport ici au juste ? Pourquoi une telle stigmatisation ? Pourquoi cette insulte sexiste ? Pourquoi un tel mépris des femmes qui devraient, semble-t-il, n’en point porter pour rester bonne mère, bonne mère comme une bonne soeur dans un couvent, c’est à dire sans séduction charnelle ou vestimentaire, sans signe sexualisé aucun ? Austérité dans la sexualisation pour avoir le respect conditionnel de certains hommes. C’est là toute l’essence de la doctrine de tous les intégristes religieux ! Je doute que notre intellectuel suive cette orientation.

Alors pourquoi ne pas savoir respecter les femmes sexy autant que les autres ? Ni grossophobie, ni maigrophobie, ni sexyphobie . Ce qui n’empêche pas le surgissement du désir entre les êtres, hétérosexuels ou homosexuels.

Christian DELARUE

1) in « Le Paradoxe amoureux », de Pascal Bruckner : Pascal Bruckner revient à ses premières amours
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/livres/article/2009/11/12/le-paradoxe-amoureux-de-pascal-bruckner_1266044_3260.html#GD3V4e1mbYLmyGgq.99

En 1979 PB et AF Vidéo Ina.fr
http://www.ina.fr/video/I05146939