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Sexyphobie d’Etat : interdiction discriminatoire d’une salariée en string seins nus

lundi 4 décembre 2017, par Amitié entre les peuples

Sexyphobie d’Etat : interdiction discriminatoire d’une salariée en string seins nus

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SEXYPHOBIE : Intolérance de l’hypertextile (voile et voilophobie) et intolérance de l’hypotextile (string seulement et stringophobie).

Les limites de la « réciprocité multiculturelle textile »

Ce texte met en parallèle deux types de consciences (croyantes ou non ) et leurs expressions en termes de vêtements, leurs expressions « textiles » qui tendent à vivre couvert ou à vivre découvert . Il y a parfois des gênes ou des rejets dans la société civile mais aussi dans les textes légaux ou leur interprétation par les autorités. D’ou sexyphobie d’Etat .

De la réprobation de l’hypertextile (voile) à son interdit injustifié (ou non) on peut voir aussi si on examine l’ensemble du « spectre textile », la réprobation de l’hypotextile (string seulement) et son interdit légal ici (sauf exception).

Puisqu’on évoque le « racisme d’Etat » au lieu du racisme dans l’Etat et dans la police (selon moi) alors pourquoi ne pas évoquer la sexyphobie d’Etat .

Si l’on trouve des licenciements illégaux d’une salariée en hypertextile, il convient de voir aussi, à cette occasion, qu’à l’autre bout du spectre textile il y a carrément interdiction large de se déplacer et de travailler en string seins nus l’été ! Sauf plage (et chez soi). Alors peux-t-on parler de sexyphobie d’Etat avec en plus intolérance hypotextile dans la société civile ?

Je vous vois venir : quasiment personne ne veut venir travailler ainsi . Faux ! Cela dépend du contexte (sécurisant ou non) et des textes légaux. Car le voudrait-on là ou c’est très possible l’été que cela ne serait pas légal. On ne peut même pas sortir de plage en string seulement pour prendre un café en terrasse à 50 mètre ! C’est assez dire si l’hypotextile est peu accepté tant par la loi que par l’intolérance d’une fraction de la société civile.

Par contre, l’hypertextile est lui montant et légalement autorisé (sauf si couverture du visage - l’autre extrême du spectre textile interdit lui comme le nu intégral). Et il y a des excès : on trouve des gamines de 5 ans mises sous hypertextile . Choquant ! Aussi choquant que de les mettre en star avec faux seins ! On trouve aussi du harcèlement sexyphobique de rue - des intégristes religieux surtout mais pas seulement - visant à ce que les femmes soient plus couvertes. Il ne s’agit pas seulement des musulmanes mais de toute femmes . Les forces les plus patriarcales et réactionnaires ne supportent pas celles qui se promènent en mini-jupe, bras nus et décolleté . Elles subissent les injures sexistes voire pire.

La réponse entendue par fois est : le capitalo-patriarcat ne supporte pas les femmes librement en hypertextile. Il préfère les femmes dénudées. C’est là confondre la publicité et les femmes réelles qui ont le droit de s’habiller librement .

Plusieurs questions se posent : On peut être gêné aussi bien pas l’hypotextile que par l’hypertextile. Il faut donc poser parfois des limites. Il y a aussi une démarche éducative à entreprendre avec ce que j’ai appelé le « double regard » : savoir voir la femme particulière (voilée ou sexy) et l’être humain digne et respectable. Cela participe de la déstigmatisation et de la lutte contre les deux formes d’intolérance textile ici relatée.

Mais le « double regard » et le souci de déstigmatisation n’épuise pas la question.
Quid aussi de la diversité textile, tant hypotextile qu’hypertextile ? Quid d’admettre l’un et l’autre et de les refuser l’un et l’autre aussi quand cela gêne. Et il peut y avoir gêne il faut le répéter dans les deux cas. Et il n’y a pas de raison qu’une gêne soit jugée plus respectable qu’une autre.

Christian DELARUE

String seins nus : sexyphobie française, tolérance aux Etats-Unis

https://altermd.blogspot.fr/2017/12/string-seins-nus-sexyphobie-francaise.html