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Sexoséparatisme et sous-culture sexoséparatiste dans le football.

dimanche 10 juillet 2016, par Amitié entre les peuples

FOOT : Sexoséparatisme premier et sous-culture sexoséparatiste à l’âge adulte dans le football.

Les cour des écoles publiques de France sont devenues mixtes depuis quelques décennies (1) mais pas pour autant les matchs de foot et les terrains de foot. Dés l’école primaire les filles sont de fait massivement exclues des matchs de foot. On voit très souvent les garçons jouer entre eux, voire avec une ou deux filles seulement sur le terrain, les autres étant en extérieur à regarder ou à jouer à d’autres jeux.

Avec l’âge, il s’agit moins d’avoir des matchs mixtes ou sur le même terrain jouent ensemble femmes et hommes - ce pourrait être ainsi et cela doit bien se produire de temps en temps -, il s’agit surtout de faire en sorte que les femmes puissent jouer comme les hommes, à égalité d’accès et de considération. Ce n’est pas tant le droit qui pose problème que les fait, que les moeurs et pour le dire avec précision que le maintien, malgré des tendances contraires, d’une sous-culture sexoséparatiste venue du primo-sexoséparatisme scolaire.

Ce sexoséparatisme initial se maintient avec les années et produit une véritable sous-culture sexoséparatiste forte à l’âge adulte ou l’on voit toute la difficulté pour les femmes à accéder aux stades, à y trouver un public (beaucoup de matchs de qualité se déroulent devant des tribunes vides), des dirigeantes féminines (il y en a peu), des journalistes spécialisées (peu de femmes journalistes suivent le foot).

On trouve de plus dans ce sport un sexisme - combattu (2) - car les injures et insultes sexistes y sont extrêmement courantes.

Christian DELARUE

1) Avant la seconde guerre mondiale et encore après 1946 sévissait un fort sexoséparatisme scolaire (structurel et de mentalité) car les filles et les garçons ne s’instruisaient pas dans les mêmes bâtiments, dans les mêmes cours d’école. Sous l’effet du conservatisme catholique dominant il était exclu de mélanger en primaire les filles et les garçons, et plus encore à l’adolescence, les jeunes filles et les jeunes garçons. Car il y avait risque de relations sexuelles (possibles légalement depuis l’âge de 15 ans puisque le mariage est possible à cet âge et l’avortement interdit à cet époque). Mais avec le féminisme les mentalités changèrent peu à peu en faveur de la mixité (terme courant en France), mieux de la co-éducation (terme privilégié des pédagogues). C’est, en 1957 que la mixité de l’enseignement primaire devient légale. En 1959, le ministère décide de ne construire que des lycées mixtes dans le cadre de la réforme Berthoin. Contre le conservatisme de moeurs à forte composante chrétienne, le mouvement de jeunesse de Mai 68 a lui favorisé la possibilité des relations sexuelles librement consenties chez les mineur-e-s de moins de 21 ans (la majorité à 18 ans ne date que de 1974).

2) Les Dégommeuses : l’équipe de foot qui tacle le sexisme - ChEEk Magazine
http://cheekmagazine.fr/societe/degommeuses-foot-sexisme/