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Sexisme : L’article « Rebsamen » sur l’environnement intimidant

vendredi 2 juin 2017, par Amitié entre les peuples

Sexisme : L’article « Rebsamen » sur « l’environnement intimidant ».

La loi du 17 août 2015 relative au dialogue sociale et à l’emploi, dite « loi Rebsamen », ajoute à l’arsenal législatif existant un nouvel article L. 1142-2-1 du Code du travail, selon lequel « nul ne doit subir d’agissement sexiste, défini comme tout agissement lié au sexe d’une personne, ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité ou de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant  ».

L’application de cet article permettrait d’aboutir à une éradication complète du sexisme, au travail d’abord mais aussi ailleurs si par motivation il y avait « extension du domaine de la lutte ». On pourrait aussi évoquer un « environnement intimidant » (pas que des menaces verbales) dans la rue, sur une place.

Mais on voit bien qu’il pose des problèmes, qu’il est délicat dans son application, qu’il peut être source de méprise, de risque si de la prévention n’est pas développée dans l’entreprise ou les administrations.

Au plan syndical, l’intervention devient tout à la fois plus difficile qu’avant et plus nécessaire qu’avant . Il va être d’autant plus urgent de developper la formation que des médiations - c’est à espérer - vont probablement venir régler les cas les moins graves.

XXX

Extrait :

Au travail comme ailleurs,Stop aux Violences faites aux femmes
D’un large éventail de délits et d’infractions qui va du crime - le viol
jusqu’aux plaisanteries salaces en passant par le pelotage, les baisers
imposés ou l’affichage d’images pornographiques sur les écrans
de veille d’ordinateur, telle est le quotidien de millions de femmes
dans le monde du travail.

Les violences se déclinent dans un continuum. Cela commence par des
petites remarques dites sans conséquence, des propos graveleux « si
drôles », des vexations habituelles... jusqu’au passage à l’acte.
Les chiffres sont rares, mais une enquête IFOP (janvier 2014) montre
que 20 % des femmes actives ont subi des violences au travail dans
leur carrière, 30% n’en ont jamais parlé, 40 % ont perdu leur travail
et seules 5 % ont entamé des procédures. C’est énorme, c’est grave.
Et cela reflète bien la division sexuelle du travail dans laquelle toutes
les catégories socioprofessionnelles sont immergées sans le savoir et
le sexisme ordinaire ainsi créé.

Il y a toute une série de violences invisibles, liées à la surdité de
cette organisation qui ne prend pas en compte la double journée des
femmes : réunions placées tard le soir, promotion qualifiée forcément
de « canapé », réflexions dégradantes à l’annonce d’une grossesse,
perte du poste initial.

http://www.dgfip.cgt.fr/29/spip.php?article1613

Christian DELARUE