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SEXYPHOBIE D’ ETAT et autres sexyphobies - C Delarue

samedi 7 mai 2022, par Amitié entre les peuples

SEXYPHOBIE D’ ETAT et autres sexyphobies

On a évoqué en novembre 2017 en même temps que les ateliers racistes « non-mixtes » un « racisme d’Etat » (plutôt que de dire qu’il y a du racisme dans l’Etat). Mais n’y a-t-il pas plus encore une sexyphobie d’Etat ?

La sexyphobie ne vient pas que de la société civile. Elle ne vient pas notamment des seuls intégristes religieux voulant couvrir les femmes, croyantes ou non.

I - ACCEPTER TOUT LE SPECTRE TEXTILE ?

Se réclamer de la liberté d’habillement ( au nom du multi-textile, notamment féminin) est un PRINCIPE qui devrait valoir pour toute forme textile, tant hypotextile (mini-jupe et bustier à décolleté et sans manche) qu’hypertextile (voile et jupe ultra longue).

En France il y a des interdictions qui portent sur les extrêmes du spectre textile. Il y a le droit de déambuler sous voile, le corps très largement caché y compris les mains mais le visage doit lui être découvert (loi de 2011) . A l’inverse, à l’autre bout du spectre textile, il est obligé légalement de cacher ses organes sexuels que ce soit ceux des hommes et des femmes. Le nudisme n’est donc pas autorisé sauf en zones spécifiques.

La sexyphobie d’Etat existe puisque l’Etat, ses lois et sa police, interdit le string seulement (pour hommes et femmes) hors des plages, notamment en terrasse de café de camping ou d’hôtel de villégiature . En piscine aussi !

II - PENSER LES EXCEPTIONS AU PRINCIPE

Se réclamer de la liberté d’habillement (au nom du multi-textile, notamment féminin) est un principe qui peut avoir des EXCEPTIONS diverses soit au nom de la laïcité lorsqu’il s’agit aussi d’un signe religieux ostensible (loi de 2004 mais pas que) soit au nom du respect d’autrui qui peut être gêné tant par l’hypotextile que par l’hypertextile . De nos jours, il faut bien accepter qu’il puisse y avoir deux types de gênes à considérer, chacune à un extrême du spectre textile. Ce qui ne signifie pas revenir sur le principe de liberté textile.

En réception des clients d’entreprise privée on ne tolère pas des employés avec de gros badges syndicaux ou des badges pro-athées alors pourquoi devrait-on autoriser des signes ostensibles de religion, que ce soit un voile ou une grosse croix ou une kippa ? Cela sonne privilège fait à la religion face à d’autres types de conscience et d’expression de conscience. Cela choque le principe d’égalité.

III - PENSER DANS CE CHAMPS LES RAPPORTS DE POUVOIR

Partout ou il y a des intégristes religieux sexyphobiques ou plus simplement et plus globalement des personnes à surmoi austère et rigide il y a bien « imposition, emprise, domination » à partir de normes vestimentaires relativement hypertextiles et surtout interdiction de vêtement hypotextiles ou sexy (jugés tels). Cela commence par les très jeunes filles que l’on voit mises sous voile et jupes très longues dès 5 ans. Là il s’agit d’une entreprise de type intégriste religieuse et une interdiction serait susceptible d’y mettre fin .

Mais l’entreprise ne s’arrête pas là ! On stigmatise plus souvent à l’école les lycéennes hypotextiles que l’on éduque les jeunes garçons qui agressent les dites lycéennes ainsi empêchées de s’habiller librement (renvoi). J’avais relevé ce genre d’attitude il y a quelques années sur un blog détruit . Le harcèlement sexyphobique est donc à combattre d’abord au lycée mais pas par l’interdiction de l’hypotextile et l’imposition d’un tablier "vielle France ».

Enfin, quand une ministre socialiste veut, au printemps 2014, interdire les décolletés dans son ministère c’est bien de la sexyphobie administrative . C’est un abus de pouvoir.

C’est aussi digne d’un intégriste religieux sexoséparatiste et sexyphobique qui sévit lui à moindre échelle en France. Ces derniers musulmans ou juifs haredim diffusent leur haine du féminin à un niveau extrême : haine des formes du corps féminin (pas que les seins, les hanches, les fesses, etc), haine de tout bout de chair apparent (bras à couvrir pas que les jambes), haine des vêtements féminins (sauf le voile) et artifices féminins (bijoux).

Christian DELARUE

Ce texte complète autres sur la question textile et la sexyphobie :
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 SEXYPHOBIE : Intolérance de l’hypertextile (voile et voilophobie) et intolérance de l’hypotextile (string seulement et stringophobie).
Les limites de la « réciprocité multiculturelle textile »

http://amitie-entre-les-peuples.org/SEXYPHOBIE-d-ETAT-Intolerance-de-l-hypertextile-et-intolerance-de-l-hypotextile

 Le string, l’hypotextile et le sexy face à la sexyphobie réactionnaire
http://amitie-entre-les-peuples.org/Le-string-et-le-sexy-face-a-la-sexyphobie-reactionnaire-C-Delarue