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SEXYPHILIE insistante et invasive - Christian Delarue

vendredi 3 septembre 2021, par Amitié entre les peuples

CONTRE LA SEXYPHILIE INSISTANTE ET INVASIVE

Séduction : La question de la limite des droits et obligations en régime démocratique.

Posons un principe politique avant d’avancer dans un essai de clarification :
A partir du moment ou l’organe sexuel primaire est caché (string comme minimum requis - 1) tant pour l’homme que la femme, la sexyphilie et la sexyphobie ne relèvent pas de l’attitude de celle qui est regardée (souvent une femme) mais de l’attitude de celui (ou celle) qui regarde.

La manifestation insistante et invasive de sexyphilie se rattache à un comportement ou une attitude qui montre nettement un regard concupiscent ou lubrique soutenu et proximal à l’égard d’une femme (le plus souvent) ou d’un homme (plus rarement). Si le regard est juste instinctif mais non soutenu (on a vu ce qui séduit et on décroche par respect ) et aussi non proche alors il ne s’agit pas de sexyphilie invasive.

Souvenir d’un comportement macho : Se planter devant une femme qui enlève son soutien-gorge sur une plage pour la regarder fixement est un acte détestablement macho (dominateur) mais cela peut être aussi bien sexophile (ou sexyphile) que sexyphobe, c’est à dire en réprobation morale de cet acte. Et il n’y a pas que les intégriste religieux à faire ainsi. Les intégriste religieux sont psycho-rigides et sexyphobes mais des athées peuvent l’être aussi !

Souvent, il n’y a pas que le regard soutenu et proximal il y a aussi le verbe (des remarques) et même le geste (des attouchements dans les transports), ce qui accroit très nettement le comportement de domination. Là on sort de l’ambiguïté de ce qu’on a pu nommer « la séduction démocratique » (Fassin sauf erreur) . Surgit, outre le regard soutenu et proximal, un propos qui se veut laudatif (hum quel joli — ) en cas de sexyphilie invasive ou un propos plus injurieux (sale pute) en cas de sexyphobie. Et il peut y avoir des gestes prédateurs (main aux fesses ou aux seins le plus souvent) !

Christian Delarue

1 A défaut on parle de nudisme et d’espace réservé pour eux.

Addendum sur ce point suite à réactions : Concernant la vue des seins les mentalités bougent lentement (dans les pays les plus ouverts aux libertés de chacune) car ils demeurent interdits sauf sur plages et piscines et encore le plus souvent sur serviette et pas dans l’eau et il s’agit là d’une attitude compréhensive des autorités qui reste variable, incertaine. Il reste donc nettement une sexyphobie d’Etat ou pudibonderie d’Etat en la matière.

Nous pensons que les femmes peuvent librement mettre on non un soutien-gorge et ce malgré l’attirance que suscite ordinairement les seins des femmes chez la plupart des hommes hétérosexuels. Cette attirance doit être gérée comme toutes les autres attirances ! On apprend aux enfants à ne pas se jeter sur les noix de cajou de l’apéritif (qu’on ne cache pas) mais on ne devrait pas les éduquer à l’auto limitation concernant l’attirance sexuelle que suscite les femmes, nos soeurs, d’ou le « double regard » (voir le beau, l’attirant, le sexy mais aussi, dans le même mouvement intérieur, monter en garanti du respect et de la dignité de l’autre objet du regard sexualisant) :
De même, elles peuvent aussi avoir un décolleté plus ou moins grand ce qui déplait on le sait - multiples affaires en 2020 - aux sexyphobes hommes ou femmes (et même parfois femme ministre) pas nécessairement intégristes religieux qui eux peuvent être extrémistes sur le sujet .

Par contre nous sommes opposés aux petites filles (de 2 à 12 ans) exhibées sexy sur des podiums comme d’ailleurs les petites filles de même âge mises sous voile de la tête aux pieds dans la rue. Mais là il s’agit d’une opinion exprimée sans qu’aucun texte de loi interdise cela.