Accueil > Antisexisme - Féminisme > Contre le sexo-séparatisme hommes - femmes ! Against sexoseparatism men - (…) > S’offusquer de « la disponibilité sexuelle des femmes sexy » !

S’offusquer de « la disponibilité sexuelle des femmes sexy » !

dimanche 25 août 2013, par Amitié entre les peuples

Séduction : Intolérance sexoséparatiste

S’offusquer de « la disponibilité sexuelle des femmes sexy » !

La phrase : "beaucoup de féministes françaises semblent, curieusement, ne pas s’offusquer de la disponibilité sexuelle requise des femmes et signifiée notamment par les vêtements « sexy ». (1)

La critique :

La « disponibilité sexuelle » est-elle mauvaise en soi ? Pour les intégristes religieux oui mais pour les autres ! Doit-elle être cachée et discrète pour les femmes ? Non, le féminisme s’oppose à cette limitation.

Le sexy se ramène-til nécessairement à de la « disponibilité sexuelle », à un désir de rapport sexuel ? Pas nécessairement. Et quand bien même. Que fait-on alors du « quand je veux comme je veux ! ».

Requise ? Par le marché et la publicité. Le terme est fort . Le marché vend de tout. On voit mal pourquoi il ne vendrait pas des vêtements sexy. Sauf à promouvoir un ordre moral type intégriste religieux ou la séduction physique « sexy » est interdite.

xx

En l’espèce il ne faudrait surtout ne pas confondre le marché et les femmes réelles et donc ne pas s’offusquer de la dite « disponibilité sexuelle » (sic) associée à l’apparence sexy des femmes sur le papier publicitaire de celle qui circule dans la rue ! Cette confusion est source de stigmatisation.

Il ne faut confondre non plus ce qui est désiré de ce qui est imposé.

xx

Le sexoséparatisme des intégristes, voulant « l’hypertextile » (voile plus jupe très longue) pour les femmes, stigmatise l’apparence sexy . Le sexy vise aussi à réduire les possibilités d’agir librement des femmes notamment lorsqu’elles veulent séduire. En talons hauts elles ne peuvent plus courir en cas d’agression des sexistes d’hommes violents. Doit-on être prête à courir en toute occasion ? En tout lieu ? Les femmes connaissent les lieux dangereux. Elles doivent pouvoir s’habiller librement : sexy si je veux, quand je veux. Renversons la façon de poser la question : Il s’agit de lutter contre le harcèlement et les violences pour marcher librement et sans crainte.

Une copine me signalait une femme (sexiste) qui lui disait « tu vas gagner ton second salaire ce soir ! » , soit l’équivalent euphémisé de « pute » ou de « salope ». Ici « disponibilité sexuelle », en langage élaboré, signifie en effet plus vulgairement « pute » or la disponibilité sexuelle c’est pour une féministe « quand je veux comme je veux » et avec qui je veux
et ce quelque soit :

1 la longueur de ma jupe,

2 la hauteur de mes talons,

3 la profondeur de mon décolleté,

4 le fait que je porte ou non un string,

5 le fait que je porte des bas ou collants, en nylon ou autre, à motifs ou non,

et pourquoi pas, tant qu’on y est, rigorisme antiséduction oblige :

6 des ongles faits en rouge ou en bleu ou autre couleur,

7 des boucles d’oreilles,

8 un collier etc...

9 tout ce qui est menu accessoire de féminité d’apparence"...

XX

La distinction a faire serait plutôt entre d’une part

les modifications structurelles du corps (implants mamaires par exemple)

et

des petits ajouts de séduction ordinaire.

Encore que des modifications durables du corps ne doivent pas faire objet de stigmatisation.

Elles peuvent avoir une valeur d’usage appréciable.

Féminisme oui, mais pas sa version sexoséparatiste et sexiste, très austère, très rigoriste et in fine proche des intégristes religieux ayant la haine des femmes non voilées !

Christian DELARUE

1) Dans deux textes de Christine Delphy

Du voile à la prostitution, entretien avec Christine Delphy (1)

http://feministesentousgenres.blogs.nouvelobs.com/archive/2013/08/16/titre-de-la-note-488249.html

L’islamophobie à la française – Entretien avec Christine Delphy, seconde partie : Féministes en tous genres

http://feministesentousgenres.blogs.nouvelobs.com/archive/2013/08/17/l-islamophobie-a-la-francaise-entretien-avec-christine-delph.html