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Retraite Macron et anti-démocratisme. Christian DELARUE

jeudi 19 décembre 2019, par Amitié entre les peuples

Retraite Macron et anti-démocratisme.

Une nouvelle critique se fait montante contre le gouvernement. Si l’économie générale du système a pu être explicité et critiqué (1) il manque toujours la transparence démocratique sur les aspects décisifs pour faire un choix.

On ignore toujours 1) combien d’années il faudra travailler pour avoir une retraite complète ? ou même 2) combien de points pour avoir une retraite à 1200 euros, 1500 euros, 2000 euros ? Ce sont des questions importantes pour se déterminer.

Une réponse suppose de pouvoir connaître la valeur du point. Et que cette valeur soit stable et sécurisée. Or c’est l’incertitude qui est au coeur du système proposé . Un système qui fragiliserait une vaste fraction de la population. C’est une gouvernance (par définition a-démocratique ou non démocratique) qui serait chargé de le calculer. En plus, on ne sait pas non plus comment se converti les trimestres en points . Cela fait beaucoup ! Macron se moque royalement du peuple-classe !

En l’état actuel on ignore donc à quel âge on pourra partir en retraite et avec quel montant de retraite . Il n’y a pas de simulateur public !

Cette façon de réformer est anti-démocratique. Ce refus de transparence et de respect des citoyens se comprend pour peu qu’on revienne en arrière. C’est que ce gouvernement va encore plus loin, en sortant des « réformes paramétriques », que les précédentes réformes destructrices, soit Balladur en 1993, Fillon en 2003, Touraine en 2014.

On sait tous et toutes en effet, que ces réformes du dernier quart de siècle maintenaient le système social par répartition construit pour répondre efficacement à la misère d’après-guerre mais en attaquaient pan par pan les mécanismes de solidarité . Et Macron, loin de vouloir réparer ces dérives porteuses d’inégalités et d’appauvrissement, veut au contraire les approfondir par un système à points qui va faire basculer la France dans un système producteur de misères. La réponse populaire fut donc massive en ce mois de décembre 2019.

Il importe dés lors de rappeler les grands principes de solidarité sur la base d’un départ possible à 60 ans avec 1800 euros de revenus de remplacement :
1 - Comptabiliser les années d’études des jeunes
2 - Prendre en compte la précarité (puisque le gouvernement ne s’y attaque pas il importe que l’Etat social compense)
3 - Prendre en compte la pénibilité et maintenir des possibilités de départs anticipés.
4 - Indexer les pensions sur les salaires et non sur les prix

Christian DELARUE

1) Le peuple-classe de France refuse le système de retraite à points de Macron. Il n’y aurait que 12% de la population à la trouver bonne dont les riches qui misent sur la capitalisation.