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Retraite : Macron au service de la bourgeoisie assurantielle

samedi 4 mars 2023, par Amitié entre les peuples

Retraite : Macron au service de la bourgeoisie assurantielle

Hendrik DAVI (tweeter et vidéo) : « Nous vivons un moment orwellien, les macronistes nous font croire qu’ils défendent la retraite par répartition, alors que toute leur reforme vise à faire prospérer les fonds de pension !  »

Effectivement la reforme en cours va aboutir à un appauvrissement des retraités, de celles et ceux qui vont partir avant 64 ans, soit du fait du chômage soit du fait de la pénibilité et donc avec des retraites faibles. Ces personnes vont anticiper une faiblesse de pension du système par répartition en se retournant de façon individuelle vers des contrats d’assurance privée. Contrats qu’on leur propose déjà .

J’ai eu pour ma part, en 1998, la visite d’une assurance belge (Fortis - qui a d’ailleurs fait faillite plus tard - le privé peut faire faillite pas l’Etat), avec comme argument le fait qu’ayant été étudiant plusieurs années après mes 5 années d’armée j’allais avoir une petite retraite... sauf si je continuais à travailler tard (maxi à 67 ans)... ce qui est arrivé effectivement (et ce malgré la dégradation des conditions de travail tant dans le privé que le public). Il n’y a que choix entre deux maux : soit petite retraite, soit travail tardif (si c’est possible).

Ce qui va donc se développer plus encore (car cela existe déjà - c’est mon propos) et massivement (c’est la mission de Macron, son job de classe) c’est bien la capitalisation et le recours contractuel et individuel aux fonds de pension, lesquels fonds permettent bien d’engraisser surtout une bourgeoisie assurantielle (faut nommer les prédateurs) déjà ultra-riche , et derrière eux un encadrement aisé (assez variable), la masse de l’ensemble des personnels d’assurance privée restant eux plutôt mal payée.

Le peuple-classe de France (pas que les salarié-es mais surtout eux) s’oppose donc à raison à la réforme Macron-Borne.
Il lui faut renforcer le triptyque de la République sociale : 1 - Retraite par répartition à l’âge de 60 ans avec des montants de retraite suffisants pour les hommes et les femmes (les femmes aussi - ne pas oublier cela), 2 - Sécurité sociale à dés-étatiser et socialiser, 3 - Services publics à faire fonctionner pour les besoins sociaux avec une fonction publique statutaire non gangrenée par la contractualisation multiforme, y compris dans les secteurs ou elle restait très marginale il y a encore dix ans.

Christian Delarue
CGT UFR Finances
(point de vue personnel)

Addendum à ce texte : Macron au service de la bourgeoisie assurantielle
http://amitie-entre-les-peuples.org/Retraite-Macron-au-service-de-la-bourgeoisie-assurantielle

Une tribune sur Libération (1) portant sur la capitalisation des retraites, nommée « Retraites, l’illusion de la capitalisation », écrit par Jean-Marie Harribey, Pierre Khalfa et Christiane Marty, Economistes, membres de la Fondation Copernic et d’Attac, publié le 3 mars 2023 sur Libération, vient utilement préciser que la capitalisation ne vient pas « compléter » la répartition, comme on le laisse entendre trop souvent, car il y a « cannibalisation » , ce qui signifie que la capitalisation détruit peu à peu mais surement la répartition et sa logique.

Posons une contradiction classe-peuple :
Le peuple-classe de France (avec diverses classes et strates des 99%) a tout intérêt a défendre la répartition mais la classe dominante, sa fraction assurantielle au premier chef mais les autres composantes aussi, a elle intérêt contraire à réduire plus encore la répartition pour placer plus de capitalisation, cette dernière est en effet source de gros profits qui engraissent cette classe sociale, alors que la répartition ne lui apporte rien, bien au contraire.

1) à lire sur :
https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/retraites-lillusion-de-la-capitalisation-20230303_DT3AKHZBKRA25PLIIZZG6SGSKQ/