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Rassembler contre les différentes formes de guerre qui se cumulent. C Delarue

samedi 8 septembre 2012, par Amitié entre les peuples

PAIX & CIVILISATION ou GUERRES MULTIPLES & BARBARIE

Un choix dont dépend l’avenir de l’humanité.

La dégradation barbare est déjà avérée dans plusieurs régions de la planète, y compris au nord. La guerre de classe de la finance est montante et profite aux classes dominantes nationales et surtout à la caste mondiale.

 Rassembler contre les différentes formes de guerre qui se cumulent est nécessaire mais c’est difficile.

1 - guerres militaires renouvelées ;

2 - guerres anti-sociale du capital contre les peuples-classe ;

3 - guerres prédatrices contre pour les ressources, contre la nature ;

4 - guerre contre les migrants, xénophobie, racisme multiforme ;

5 - guerre contre les femmes, les homosexuels, les enfants, tant par le néolibéralisme que par les intégrismes religieux ;

6 - guerre des élites oligarchiques pour la gouvernance autoritaire contre la démocratie réellement existante (déjà peu développée).

7 - guerre idéologique, éthique et politique de ceux et celles qui disent nous représenter et qui servent beaucoup plus les intérêts privés des classes dominantes que les intérêts des peuples-classe dans toutes ses composantes.

Cela revient, si l’on veut être synthétique, à :

 rassembler les peuples-classe contre une guerre double : celle contre les peuples-classe et celle contre la nature.

La perspective d’un écosocialisme « arc-en-ciel » et démocratique conviendrait ici.

La tâche est complexe et nécessite des « collectifs politiques » de mobilisation des peuples-classe.

***

Les nationalistes et autres xénophobes, obsédés de recherche de boucs émissaires, ne porteront jamais la critique et les revendications transitoires vers les responsables du la guerre systémique. Quand ils se disent anti-système, c’est un mensonge. Ils défendent agressivement le système capitaliste avec une version nationaliste ou identitaire. Ils pratiquent la collaboration de classe avec la classe dominante de leur pays, laquelle mène pourtant comme les autres une double guerre.

La situation présente permet en effet de souligner la force de deux guerres, mortifères par définition : la guerre sociale de la finance contre les peuples-classe d’Europe et celle contre la nature qui porte préjudice aux générations futures et à des fractions de peuples maintenant.

1 - La finance contre les peuples-classe d’Europe.

Charles-André UDRY a déjà publié un texte de ce genre il y a deux ans : « Une guerre sociale nouvelle s’ouvre en Europe » sur A l’encontre.

http://alencontre.org/economie/une-guerre-sociale-nouvelle-s%E2%80%99ouvre-en-europe.html

Il mérite d’être relu quoique très technique.

Depuis cette date, la finance, les banques, les marchés financiers en lien avec la Troïka n’ont cessé de poursuivre leurs attaques non seulement contre le peuple-classe grec mais aussi contre d’autres peuples-classes en Europe. Les attaques ont aussi porté contre l’Etat social des différents pays, ceux du sud d’abord, ceux du nord ensuite. Le couple Sarkozy-Merkel a joué un rôle politique important pour conforter le pouvoir et la domination de l’oligarchie politico-financière européenne.

Dans de nombreux pays des collectifs surgissent pour réclamer un audit de la dette car de nombreuses dettes sont illégitimes. Elles servent à l’enrichissement des riches et des grands actionnaires. Ce sont les créanciers qui de plus réclament toujours plus d’argent avec le remboursement de la dette et des intérêts.

Les dépenses publiques sont essentielles à la vie des peuples-classe. Elles servent au développement des services publics utiles aux peuples-classe. Et c’est la fiscalité qui doit servir à la promotion de l’Etat social voulu par les peuples-classe. Les classes dominantes veulent elles le contraire : privatiser, financiariser, marchandiser, soumettre à la concurrence, casser les dispositifs de solidarité. Il n’y a donc plus de cadre commun.

L’évocation de la « cohésion sociale » masque la poursuite des inégalités avec des riches plus riches et le déclassement social pour le reste avec le lot de discrimination en sus pour les non nationaux. La Nation est le lieu d’un dépeçage et d’un démantèlement de l’Etat social d’après-guerre. Cela ne vaut pas que pour la France. Il n’y a plus de correction, même imparfaite, de ce que Trotski appelait le développement inégal et combiné du capitalisme. C’est pourquoi des territoires sont à l’abandon quand d’autres sont hyper-industrialisés au plus grand profit des sociétés transnationales. Regardez Notre Dame des Landes au nord de Nantes. C’est un cas type.

2 - La finance contre la nature.

Le sommet « Rio+20 » est un échec. Il permet de déployer l’arsenal idéologique et pratique de « l’économie verte » qui renforce la marchandisation de la nature, sa financiarisation. Il s’agit s’évaluer la nature, lui donner un prix pour soit disant éviter de la surexploiter. En fait cette marchandisation constitue une poursuite du capitalisme prédateur contre la nature. C’est ce que critique le mouvement altermondialiste.

RIO + 20, la crise des « 3 E » : Economique, Environnementale, Énergétique.

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article2307

3 - Perspectives :

L’altermondialisme lorgne sur l’alternative écosocialiste.

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article2311

Solidaire, écologique et démocratique tel est sous forme de triptyque l’orientation générale du mouvement altermondialiste qui œuvre au rassemblement des peuples-classe sur des revendications d’alternative et non d’alternance. On pourrait, à mon avis, le dire écosocialiste tant au plan national que continental (Europe) et mondial.
Au plan démocratique, il s’agira de pousser à la démocratisation (moyen) vers l’alterdémocratie (but).

Christian DELARUE