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Racisme anti-blanc et sexisme ensemble. C Delarue

samedi 13 avril 2013, par Amitié entre les peuples

Racisme anti-blanc et sexisme ensemble. C Delarue

En allant à une réunion en région parisienne il y quelques mois, j’ai du prendre un bus RATP en plus du métro (mais peu importe les circonstances) et à cette occasion, j’ai entendu des jeunes « non blancs » (pour ne pas dire des arabes) en présence de jeunes-filles voilées insulter des femmes « blanches » (bien habillées, et légèrement sexy, comme pour aller en boite de nuit) de « sale pute » et « sale race » tout ensemble.

Je ne supporte pas ce type d’insulte « mixte » que j’avais déjà eu l’occasion de lire sur des forum. Et, il faut le répéter, peu importe le groupe d’origine, son identité, sa nationalité, etc...

A mon sens, il importe de procéder à des sensibilisations anti-racistes en même temps que l’on organise des « journées de la jupe » à vocation anti-sexiste dans les collèges.

Je pensais que le racisme anti-blanc existait mais que très marginalement (eu égard au nombre très réduit de procès) . Mais eu égard à la montée du sexoséparatisme dans certains quartiers il est possible qu’il se déploie plus massivement en venant de secteurs pro-voile et sur un mode qui mélange insulte sexiste et insulte raciste.

Ici, c’est bien l’injure sexiste qui semble servir d’appui à une injure raciste. J’ai bien senti que c’était d’abord le « sale pute » qui a débouché sur le « sale race ». Mais cela n’excuse évidemment rien.

Le racisme anti-blanc n’est certes pas structurel. Car les « non blancs » sont à la fois minoritaires en nombre (sauf dans certains quartiers) et minoritaires sur des postes de travail très qualifiés ou socialement reconnus. Ils ont aussi peu de postes de direction dans les partis, l’Etat, les assemblées politiques. Il y a des efforts à faire sur ce point.

Lire ici d’ Adda Bekkouche : La condition politique des français d’origine non européenne. Du mépris à la reconnaissance Ed du Signe.(mai 2012)

Les 30 ans de la Marche pour l’égalité et le racisme en 1983 devrait être l’occasion non de sortir de belles photos mais d’enclencher les réformes en capacité de dépasser les simples reconnaissances formelles pour déboucher sur des accès réels aux postes de responsabilité. Il ne s’agit pas de faire du « favoritisme » mais de promouvoir les compétences réelles.

Christian DELARUE

17 fev 2013