Accueil > Altermondialisme > Quel Etat ? > Etat de siège : policier, sécuritaire. > RETOUR SUR UNE REPRESSION POLICIERE A LYON un 21 octobre 2010.

RETOUR SUR UNE REPRESSION POLICIERE A LYON un 21 octobre 2010.

vendredi 6 juillet 2012, par Amitié entre les peuples

RETOUR SUR UNE REPRESSION POLICIERE A LYON un 21 octobre 2010.

L’université d’été de la solidarité internationale qui se tient à Lyon ce début juillet 2012 me donne l’occasion de diffuser plus encore les détestables techniques de répression policière.

Cette répression lyonnaise a consisté, d’après les explications reçues, en un encerclement policier de longue durée de manifestant(e)s pacifiques . Il s’agit en fait d’une véritable « garde à vue de masse en plein air » avec , en plus, des techniques de harcèlements et de provocations des jeunes.

Pour éviter une éventuelle riposte ultérieure ces policiers procèdent à une libération sélective de la nasse. Les syndicalistes, les responsables associatifs, les sympathisant(e)s badgé(e)s d’organisations connues sont incité(e)s ou contraint(e)s à sortir. Reste in fine tous les autres. Il apparait peu à peu qu’un « profilage ethnique » (selon le langage euphémisé qui évite d’évoquer une sélection raciste) est à l’oeuvre. C’est d’ailleurs pour cela que le MRAP Lyon participe à la plainte en justice. D’autres formes de sélections arbitraires visent des « individus potentiellement dangereux » qui sont jugés tels en fonction d’un look particulier bien répertorié.

A partir de ce moment vient la technique de « construction de l’angoisse ». Ce sont des procédés « scientifiques » appliqués par de nombreuses polices de par le monde.

On trouve sur le site Rebellyon une compilation des témoignages reçus par rebellyon.info sur la « prison » à ciel ouvert que fut la place Bellecour pour près de 500 personnes, ce 21 octobre.

(nb je ne peux mettre le lien ce jour ce sera fait à mon retour)

Christian DELARUE

Mrap co-fondateur d’ATTAC

A Lyon le 6/7/2012

Voici l’appel local du collectif du 21 octobre.

EN PLEINE MOBILISATION SUR LES RETRAITES, LE GOUVERNEMENT VIOLE LES LIBERTÉS FONDAMENTALES

Le gouvernement a franchi à Lyon une étape supplémentaire dans sa dérive sécuritaire et sa remise en cause des libertés fondamentales.
Pendant plusieurs jours, un chaos social a été organisé, avec des interruptions « préventives » des transports en commun et une sur- présence de policiers lourdement armés, qui étaient là pour maintenir un climat d’angoisse.

Le jeudi 21 octobre, entre 13h30 et 19h30, plusieurs centaines de personnes, majoritairement des jeunes, voire des mineurs, ont subi, sur ordre de l’autorité préfectorale, une garde à vue de fait en plein air, place Bellecour, totalement illégale. Elles étaient venues rejoindre le cortège d’une manifestation autorisée, ou passaient simplement pour se rendre à leur travail ou ailleurs. De nombreux témoignages confirment qu’un grand nombre d’entre elles a été soit gazé, soit flashballé, ou encore matraqué, arrosé pendant plusieurs heures dans la nasse fermée par un double cordon de CRS, de gendarmes et de policiers qu’était devenue la place Bellecour.

De plus, ces nombreux témoignages nous conduisent à nous interroger sur les pratiques discriminatoires des forces de l’ordre, dont certains membres proféraient des injures racistes ou libéraient les jeunes selon leur faciès, et qui plus généralement, ont systématisé les contrôles d’identité de toutes les personnes retenues sur la place et les photographies d’identité au faciès.

A ces accusations graves, l’autorité préfectorale doit apporter une réponse claire et permettre une vérification de tous les dossiers constitués à cette occasion ; il est regrettable que l’autorité judiciaire n’ait pas été mise en situation d’assurer immédiatement sa mission de protection des libertés individuelles, relativement aux mesures de rétention collective, de contrôles, de vérifications et de relevés d’identités opérées en ces circonstances.

Au surplus, la procédure de comparution immédiate a été utilisée, laquelle ne permet pas une véritable défense individuelle, repose rarement sur des éléments matériels de preuve et répond à un souci de médiatisation, au risque de méconnaître les principes du procès équitable énoncés par la Cour Européenne des Droits de l’Homme et repris par le Conseil Constitutionnel et la Cour de Cassation.
Les organisations soussignées entendent tout faire pour rétablir les droits démocratiques et les libertés fondamentales bafouées et les faire respecter. Elles appellent la population et les organisations attachées aux droits démocratiques à faire bloc contre l’ensemble de ces atteintes aux droits.

Elles décident d’organiser un meeting dans la semaine du 24 novembre avec témoignages, paroles de juristes et intervention d’une personnalité nationale donnant toute leur dimension à ces pratiques.
Elles décident de récolter des témoignages – au sens juridique du terme – pour examiner la possibilité d’un dépôt de plainte. Elles décident d’assurer le soutien aux inculpés et de demander l’abandon des poursuites.