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Protéger les minorités hypotextiles dans le monde.

samedi 9 juillet 2016, par Amitié entre les peuples

ESSAI

Protéger les minorités hypotextiles dans le monde.

S’agissant d’un droit protecteur international et national, il en va des personnes - très souvent des femmes - très couvertes, hypertextiles, (les musulmanes voilées surtout mais d’autres personnes encore) comme de celles hypotextiles, très peu vêtues, voire nues dans certains cas. Il y a dans les deux cas un besoin de protection juridique face à la majorité « textile » dominante, celle qui évolue dans une zone intermédiaire (dans la plupart des pays occidentaux du moins). Cette zone textile en entre-deux, au milieu du spectre textile, n’est donc ni hypertextile ni hypotextile mais il y a des exceptions ou des tolérances selon les lieux et l’état des mentalités. On parlera ici de « conformisme textile » pour cette position moyenne dominante, qui peut occasionnellement changer en fonction du contexte (chaleur ou froid par exemple).

 Les minorités hypertextiles

Elles sont protégées par le droit quasiment partout dès lors que ce port hypertextile est libre, non forcé par quiconque, notamment par des intégristes religieux sexoséparatistes. Et il faut bien dire qu’en vérité on ne va guère vérifier cette liberté qui est présumée même si on connait très bien la forte sous-culture autoritaire et patriarcale qui pèse sur la société, les sociétés (avec des différences entre continents), contre les femmes surtout .

Cette protection de principe peut connaître des exceptions de contexte mais surtout une forte limite en France comme celle issue 1 ) de l’application du principe de laïcité (avec variété de sa définition en France à propos de la loi de 2004 contre les signes ostensibles de religion dans l’école publique) plus celle 2) de devoir partout montrer son visage en France, y compris donc hors sphère de l’autorité de l’Etat (société civile). Certains ont hurlé contre ces deux entraves, celle contre la liberté d’affichage ostensible de sa religion à l’école publique et celle contre « l’hypertextile intégral », soit le contraire du nu intégral ou aucun string ne vient cacher le sexe. On ne les a pas vu s’émouvoir de la répression contre les hypotextiles partout dans le monde mais aussi ici, en France. On ne les voit toujours pas.

 Qu’en est-il des minorités hypotextiles ?

Dans beaucoup de pays, notamment là ou un contre-mouvement religieux intégriste impose sa norme hypertextile, il n’y a aucun droit protecteur - bien au contraire - et il n’y a donc pas de fonctionnaires chargés de soumettre le réel au droit . Au contraire, ces fonctionnaires répriment le moindre bout de chair apparent .

On ne s’étonnera pas de voir que très peu de femmes (ou même des hommes) peu habillés, en hypotextile. La répression officielle (Etat, droit, fonctionnaires) mais aussi sociétale ( sous-culture hyper-patriarcale autoritaire) est forte. On ne voit que peu de jupes au-dessus du genoux, peu de chaussures à talons, peu de chemise à décolleté et même simplement à manches courtes.

 Pour un droit international de protection de toutes les minorités textiles en lien avec le développement mondialisé de la laïcité.

Ce droit viendrait à se déployer en même temps que le principe de laïcité dans le monde. Ce n’est pas demain la veille mais il n’est pas interdit d’y penser ! C’est que la laïcité offre une réelle protection des droits humains, face à l’emprise des religions, que l’on mesure mal en France, tant nous y sommes habitués.

Christian DELARUE