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Prolétaires « à la Weber » et « à la Marx » C Delarue

jeudi 15 septembre 2011, par Amitié entre les peuples

Prolétaires à la Weber et à la Marx

Petit complément de :
Variation des définitions du prolétaire et du prolétariat.

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article1060

Pour Max Weber les classes sociales existent en fonction de leur possibilité d’accéder au marché. C’est de cette faculté liée à la solvabilité ou au pouvoir d’achat que l’on peut rechercher le seuil de sortie par le haut du prolétariat. Celui-ci est estimé dans les pays développés entre 2500 euros net et 3200 euros net dans certaines situations (plusieurs personnes sur un salaire). Au-dessus il est très rare de pouvoir se dire prolétaire. Et celui qui quitte la condition prolétarienne ne bascule pas dans la bourgeoisie. Tout au plus pourrait-on parler de petite-bourgeoisie voire à un certain niveau d’encadrement capitaliste (A Bhir). Cela mériterait développements et discussion . Pour en rester aux prolétaires signalons que l’ on trouvera des prolétaires à la Weber et des prolétaires à la Marx.

« A la Weber » on restera à une perspective stratificationniste et seront prolétaires tous ceux qui ont des difficultés à épargner qu’ils soient patrons, travailleurs indépendants ou travailleurs salariés. Alors qu’ « à la Marx » cela ne concernera que les travailleurs salariés, qui vendent leur travail pour vivre - dans la sphère de la production - et qui épuisent ce salaire dans le mois dans la sphère de la circulation. Les organisations politiques se réclamant du marxisme défendent souvent les travailleurs salariés sans se limiter aux prolétaires. Ce qui n’est pas sans problème aujourd’hui puisque les membres de la bourgeoisie peuvent être salariés et surpayés en ne travaillant pas mais pour accomplir la tâche de gestion et de contrôle de la force de travail.

Christian Delarue