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Pour une société libérale et ouverte (II) C Delarue

dimanche 1er septembre 2013, par Amitié entre les peuples

Pour une société libérale et ouverte (II)

le 02/03/13

http://blogs.mediapart.fr/blog/christian-delarue/020313/pour-une-societe-liberale-et-ouverte-ii

Le libéralisme à défendre est beaucoup plus celui du pluralisme politique et de moeurs que le libéralisme économique qui sert de base à l’exploitation économique et sociale des travailleurs et travailleuses (1). Mon libéralisme de moeurs ne va pas jusqu’à admettre la prostitution, le viol et toutes les violences faites aux femmes. Ceci étant bien précisé je suis pro-sexe .

Face aux forces de ségrégations diverses, de fermeture communautaire, d’exclusion, de sexoséparatisme il ne faut pas, soit-même, pousser à l’exclusion, au racisme, au sexisme, au repli, il faut s’ouvrir. Il faut défendre une politique d’ouverture. Les Femen la symbolisent. (Au-delà des erreurs éventuelles. Celles et ceux qui ne font rien ne se trompent pas...)

 Ce qui suscite le plus la haine des intégristes

Ce qui suscite le plus la haine des intégristes ce n’est pas principalement la démocratie ou la laicité ce sont des moeurs libres, des sociétés ou le sexe n’est pas bridé, caché. Tous les intégrismes se sont montrés particulièrement autoritaires et répressifs contre le nudisme mais aussi les tenues jugées trop légères. Le tout sans combattre les viols, la prostitution ou les autres violences sexistes. Hypocrisie maximale. Ils ne manquent pas plus, si l’occasion se présente, de proférer des insultes ou des injures sexistes tout en ayant Dieu à la bouche chaque jour.

Ils ont tous, catholiques ou juifs ou musulmans, imposé la pudeur à autrui et la honte de son corps à tous et toutes. La pudeur n’est pas pour eux chose personnelle, c’est une conception totalitaire devant s’imposer à tous et toutes. D’abord dans la famille, ensuite le quartier, enfin la société entière. C’est pourquoi la démocratie est difficile pour eux. Difficile mais néanmoins acceptable si les conditions de l’imposition de la répression des moeurs restent actives. Car c’est là l’essentiel. La démocratie ou non est seconde. Car une démocratie représentative peut parfaitement intégrer une dimension autoritaire et répressive.

 Femen sur ce point (2).

Si les Femen sont à défendre, malgré des défauts secondaires à corriger, c’est que face au sexoséparatisme des religions, aussi bien juive que musulmane mais aussi chrétienne, elles repoussent l’idée de honte de son corps. Au-delà elles font l’apologie de moeurs libres, mais pas prostitutionnelles.

Qu’il y aient des personnes pudiques est une chose qu’il y aient des personnes athées mais aussi et surtout de forts courants intégristes qui imposent la pudeur à tous et toutes par le sexoséparatisme ce n’est pas tolérable. Ici ou ailleurs.

Christian Delarue

1) Addendum (du 1 sept 2013) à ce qui est précisé d’emblée en introduction de ce texte.

L’article « L’ennemi de la société ouverte est l’ennemi du libéralisme » publié le 13/08/2013 sur le site Contrepoint par Jose López Martínez se veut apologie du libéralisme économique en plus du libéralisme des moeurs. Ce n’est évidemment pas ma position.

http://www.contrepoints.org/2013/08/13/134464-ennemi-du-liberalisme

2) Ce n’est pas le seul angle d’attaque.

FEMEN : Elles tapent le machisme sur ses deux côtés.

http://blogs.mediapart.fr/blog/christian-delarue/190213/femen-elles-tapent-le-machisme-sur-ses-deux-cotes