Accueil > Antisexisme - Féminisme > Contre le sexo-séparatisme hommes - femmes ! Against sexoseparatism men - (…) > Sexyphobie - sexisme spécifique > STOP SEXYPHOBIE : Pour un féminisme non sexyphobe !

STOP SEXYPHOBIE : Pour un féminisme non sexyphobe !

jeudi 5 mai 2022, par Amitié entre les peuples

STOP SEXYPHOBIE : Pour un féminisme non sexyphobe !

Le Front féministe exprime dans son Manifeste (sur ce site) le point (6) suivant : « Le respect du corps et de son intégrité est un droit. Les filles et les femmes subissent contrôles et critiques de leur corps, trop gros ou trop maigre, hypersexualisé ou contraint à être dissimulé. » - Ce passage se positionne contre la grossophobie et la maigrophobie et c’est très bien. Il n’empêche pas, à priori, l’interdit de la vue du corps des femmes en vrai ou en image, sauf pornographie. Quand à la marchandisation de l’image du féminin, elle peut avoir des limites. Elle ne saurait être interdiction totale et absolue .

Il est dit : Les femmes ne sont pas contraintes à être dissimulées, donc pas de pudibonderie, pas de sexyphobie à l’image certes des intégrismes religieux mais pas seulement puisqu’une police des moeurs a pu sévir ici ou là (entrée dans un musée d’une femme avec décolleté, femme assise en jupe arrêtée par la police) hors toute référence à un dogmatisme religieux.

Mais quand y a-t-il hypersexualisation ? Ce terme se rattache plutôt aux jeunes filles mineures qui mettent des attributs et marqueurs de féminité de type jupe courte, talons, bijoux, etc. Certains se sont offusqués de la mode du ventre découvert : crow-top. C’est sévère et sexyphobe !

Concernant les femmes adultes : Une femme avec jupe au genou ce sera bon pour certaines mais à mi-cuisses ce ne serait plus bon. N’est-ce pas très austère, dogmatique et potentiellement porteur d’interdits, d’autoritarisme à l’image des intégristes religieux ? Pareil pour les décolletés : les femmes elles-même se montrent parfois ici plus en jugement que les hommes . Une ministre a même voulu interdire jadis les décolletés dans son ministère . N’est-ce pas un résidu sexyphobe et austère issu de la religion, religion ici comprise historiquement comme dure contre les femmes et laxiste contre les hommes ? Et puis n’y a-t-il pas alors pour reprendre la formule du Front Féministe « contrôle et critique du corps ou de son apparence » ? Une critique de type sexyphobe.

Les hommes - hétérosexuels ou non - doivent s’engager sur cette question : l’apparence féminine attire massivement et sexuellement les hommes sous le nom de séduction charnelle ou corporelle . C’est un fait . Sans considérer que c’est une norme - on peut y être homosexuel ou indifférent (asexuel-le), etc - ce n’est pas non plus une faute n’en déplaise aux religions austères . Mais l’important en société, pour le « vivre ensemble en mixité » est ne pas en faire une oppression, une violence, une souffrance . On peut instinctivement remarquer une femme jugée jolie ou belle ou attirante, ce ne sera pas une raison pour l’interpeller, la siffler, pour se retourner pour la « matter » de dos. Etc Et cela doit faire l’objet d’une éducation puisque le machisme dominant ne respecte pas cela.

Pour un féminisme non sexyphobe !

Christian Delarue