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Pour un espace en équilibration entre sublimation sévère et désublimation répressive. C Delarue

samedi 9 février 2013, par Amitié entre les peuples

Pour un espace en équilibration entre sublimation sévère et désublimation répressive.

publié sur sous le titre : SOCIETE & MOEURS : Refus des totalitarismes.

Il s’agit de sortir de deux violences matérielles, morales et symboliques opposées.

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Christian DELARUE (Rennes 2011)

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La société de l’ordre moral du XIX ème siècle puritain et austère se vit
aujourd’hui dans d’autres contrées que l’Occident. Certains pays
musulmans n’hésitent pas à porter une dure répression sexo-séparatiste
contre les femmes. Ici donc on a, de façon métaphorique, un surmoi sévère et psychorigide.

A l’inverse en Occident, c’est l’alliance entre marché, consommation et libéralisme qui permet les excès d’un tout sexuel débridé notamment en matière de prostitution et de pornographie. Ici un çà qui tend à passer outre le respect humain et la dignité humaine. Les limites sont franchies avec le viol et les autres violences et insultes sexistes.

Entre la rigueur de l’austérité morne et grise de la répression sévère voire autoritaire du corps et de la chair et le laissez faire libertin et oppresseur par défaut de consentements, en matière de mœurs, il y a
place pour un espace variable de saine liberté pour les individus. Il
ne s’agit pas de prôner l’abstinence ni même une sobriété qui frise
l’abstinence mais de plébisciter un espace de tolérance au centre de
deux excès opposés, de deux répressions qui se font face l’une en
sublimation l’autre en désublimation, et in fine de deux totalitarismes.

Ces deux excès correspondent de plus à deux types d’homme, qui pour être diamétralement opposés, n’aiment ni l’un (hyper sexe façon DSK) ni l’autre (anti-sexe), les femmes. Cela mériterait quelques développements.

De ces quelques lignes, qui pourraient être aisément développées car la matière ne manque pas, on peut tirer une orientation de la critique. La critique de la liberté-jouir ne saurait être maximale en oubliant notre
propre monde passé ni le monde actuel ailleurs. On ne saurait tordre le
bâton dans l’autre sens par une critique si forte de la désublimation
présente qu’elle pourrait trop aisément mener à son contraire. D’autant que son contraire est déjà là.

Il y a en effet de nos jours un retour de la pudibonderie, et surtout du
harcèlement sexiste des femmes féminines ou coquettes, y compris par d’autres femmes. Cela ne concerne pas que la jupe. On peut porter une jupe mais avec des collants épais ! Le dress-code « convenable » des répressifs est précis, notamment chez les musulmans sexoséparatistes mais pas seulement. Il en va de même de la hauteur des talons. De telles pratiques viennent d’ailleurs autant des hommes et des femmes. Et les remarques peuvent être blessantes et répétées au point de constituer une forme de harcèlement au travail ou hors travail. Le refus du « bling-bling » ne saurait autoriser son inverse radical et se traduire en refus franc ou masqué des bijoux et des signes de féminité chez l’autre différent. Le refus masqué se traduit par de l’évitement et des remarques sexistes insidieuses.

Ces attaques visent d’abord des femmes mais aussi quoique plus rarement des hommes. Ainsi pour ma part j’ai du subir des remarques sur le fait que je mette en costume alors que je suis simple employé (cat B de la FPE) et de plus à la CGT. Comme si d’être cgtiste devait systématiquement aller avec jean et blouson sauf pour les cadres qui ont eux un dress-code inverse : costard obligé.

Si la diversité est interdite dans certains pays répressifs il peut être
limité en Occident. Par des moyens insidieux mais néanmoins répressifs.

Christian DELARUE