Pour toute la société ? Vraiment !

Pour toute la société ? Vraiment !

Un congrès syndical récent ( juin 2014) propose de « mettre les finances publiques au service de toute la société ! » Toute vraiment ?

Attention au piège !

Voyons les logiques dominantes et les acteurs sociaux derrière ces logiques !

Les finances pour toute la société... en commençant par l’oligarchie et les miettes aux couches sociales modestes et plus rien du tout pour les pauvres. C’est là presque la vérité ordinaire de l’idée libérale qui parle ici de société méritocratique. Les grands possédants ont toujours plus et c’est même une accumulation immense entre les mains d’une petite minorité ! Les inégalités sociales sont alors énormes et la justice sociale est inexistante, tout comme la cohésion sociale.

Les finances pour toute la société mais en commençant par en-bas et en montant dans la hiérarchie sociale mais sans jamais donner au 1% d’en-haut et même probablement en diminuant fortement la part du 5% d’en-haut. Là on met les finances publiques au service des besoins du peuple-classe (99%) ou, à défaut, du peuple social (90% d’en-bas), le dernier décile d’en-haut étant jugé par certains comme étant aussi trop riche, surtout les 5% d’en-haut.

De quelle société parle-t-on ?

Il importe de préciser !

La summa divisio est :

– société à dominante capitaliste avec la logique du profit comme structurante

– société à dominante socialiste ou cette logique est contrecarrée

Quelques choix possibles (à retenir comme repères de processus concrets) :

– Socialisme productiviste façon URSS stalinienne ou socialisme antiproductiviste

– Socialisme autoritaire et bureaucratique ou socialisme autogestionnaire sachant qu’une transition mélangera dans le réel les solutions par en-haut et par en-bas !

– Socialisme sobre ou socialisme conservant trop de pratiques extractivistes

– Socialisme travailliste ou socialisme de RTT massive et anti-chômage !

Christian Delarue