Pensée à ces hommes et femmes qui parlent à des morts ! C Delarue

Communauté humaine des opprimés.

Pensée à ces hommes et femmes qui « parlent » à des morts !

Parcequ’on s’adresse longtemps à celles et ceux qu’on a aimé et qu’on aime encore.

blog autre monde politis, mediapart.

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Dans ces pays en guerre civile ou militaire, la vie s’efface souvent devant la mort. Non seulement les enfants vivent difficilement mais ils sont victimes des tirs et des bombes. Les adultes aussi. Des civils, pas des militaires. La guerre qui ne frappe que des militaires existent-elle encore ? Elle est minoritaire.

Il m’arrive souvent, entre deux « papiers », de penser aux personnes que j’aime le plus. A la différence des familles vivant en pays en guerre (Syrie, Palestine, Mali, etc. ) elles sont le plus souvent vivantes. Certes, certaines sont décédées (commes mes parents). Mais les autres sont accessibles de temps en temps. Le temps d’un café, d’un repas au restaurant ou chez soi. Certaines se sont éloignées. C’est bien triste évidemment mais elles sont vivantes. Et c’est beaucoup . C’est beaucoup, bien que de ne pas les voir et les entendre soit pesant.

Cela me fait penser à ceux et celles qui ont beaucoup de morts autour d’eux : des frères, des soeurs, des amants, des maris, des épouses, de jeunes enfants, des amis, etc ... Mort dans la souffrance souvent. Si on y pense deux minutes, on voit que l’on s’attache à de nombreuses personnes. Et c’est une joie de les savoir vivantes. Et c’est une tristesse de penser à tous ceux et celles qui pleurent. Plus tard, ils vont rejoindre ceux et celles qui parlent en silence aux absents.

Il semble que l’on ne cesse jamais de penser à celles et ceux que l’on a aimé. Le pire étant peut-être de devoir le cacher, la société privilégiant l’oubli plutôt que la mémoire, le tout au nom du deuil et de la santé.

Christian Delarue

http://blogs.mediapart.fr/blog/christian-delarue/271112/pensee-ces-hommes-et-femmes-qui-parlent-des-morts