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Patriotes : Une liste hybride, mi 1% d’en-haut BBR, mi Gilets jaunes. Christian DELARUE

samedi 29 décembre 2018, par Amitié entre les peuples

Patriotes : Une liste hybride, mi 1% d’en-haut bleu-blanc-rouge (BBR), mi Gilets jaunes.

Florian Philippot (extrême-droite nationaliste) a décidé à mener une liste hybride « mi-Patriotes, mi-Gilets jaunes » pour les élections européennes.

Nous avons déjà écrit presque tout le mal qu’il fallait penser sur l’OPA du dépôt de la marque Les Gilets jaunes à l’Institut national de la propriété intellectuelle (Inpi).

Lire : L’OPA de Florian Philippot sur les GJ est hors jeu ! - Amitié entre les peuples
http://amitie-entre-les-peuples.org/L-OPA-de-Philippot-sur-les-GJ-est-hors-jeu

Mais ce n’est pas fini.

XX

Il importe de passer à une critique de fond.

Notre « patriote », Florian Philippot, va donc mélanger des gilets jaunes, dont on sait qu’ils sont en très forte exigence de « plus pour en-bas et moins pour en-haut » (soit le résumé de « justice sociale et fiscale »), avec des membres de son groupe politique dont on sait qu’ils sont pro-MEDEF (comme la droite, Macron et la gauche de droite), pro-finance, pro-entreprise-france, mais aussi nationaliste, xénophobe et anti-migrants. L’autoritarisme d’un Macron n’aura d’égale que l’autoritarisme d’un Philippot.

Certes certains gilets jaunes sont racistes, antisémites, xénophobes et ce sont surtout eux qui peuvent être recrutés. Le passage de gilet jaune, même nationaliste, à gilet brun est problématique sur deux plans : la survalorisation attendue des thèmes nationalistes et xénophobes et la sousvalorisation de la justice sociale et fiscale au profit du peuple d’en-bas, de ces français ou parfois simples résidents, qui ne disposent pour vivre ou survivre que de 0 à 2 fois le smic.

Il y a besoin de gauche authentique dans ce pays.

Lucide sur ce qui monte dans toutes ses contradictions et sans faiblesse aucune pour agir et s’opposer aux puissants. Cela suppose de l’abnégation, de la force, de la détermination. De l’intelligence des rapports sociaux et donc aussi de l’expérience : on peut reculer quand le coup est dur, mais il faut alors remonter plus fort encore après. La gauche a une mission en ces temps difficile contre le 1% d’en-haut prédateur.

Il y a besoin aussi de respecter l’autonomie des GJ

Ajout pour le débat :

Quand à l’Europe, à l’Union européenne, ma position serait d’avoir un maximum de critiques bien construites, au plan économique, social, politique (institutionnel et juridique), écologique, etc contre ce dispositif oligarchique, sans pour autant valider un retour à l’Etat-Nation . Difficile certes.

Ni 1% européen : non à l’ordolibéralisme
Ni 1% national : non au MEDEF ou à l’Etat-MEDEF
Soutien des peuples-classe (les 99% d’en-bas) dans une perspective d’émancipations diverses (pluri-émancipation : anti-classisme, anti-racisme, anti-sexisme, etc)
Combat laïque, et aucun accommodement face à la peste intégriste religieuse !

Christian DELARUE