PREDATION : Main basse de la Finance sur la République.

PREDATION SYSTEMIQUE : Main basse de la Finance privée sur la République.

A propos d’une tendance de longue durée : Personne n’est bon et parfait - banalité - mais il existe bien des loups et de vrais prédateurs. Des très gros ! Ils sont ambitieux et corporatistes. Deux choses les attirent : le pouvoir et l’argent. Ils peuvent passer du public au privé non pas par amour du triptyque républicain (Liberté, Egalité, Fraternité) et par souci de préserver Etat social, la cohésion sociale et la justice sociale mais plus par leur capacité de longue durée à la réduction des couts dans les organisations publiques ou privées.

– Casse et prédation : la politique économique du mal !

Cette élite issue de la finance ne se préoccupe pas de la satisfaction des besoins sociaux ni de l’intérêt général. Ce n’est pas dans leur ADN . Pas payé pour çà ! Il faut comprendre la mentalité générale du milieu social d’ou ils viennent : l’efficacité et l’argent d’abord, la cupidité avant tout, le tout bien présenté. C’est donc bien différent d’une logique de service public qui a normalement d’autres préoccupations. Radicalement différente.

Au prétexte de la dette, cette élite bancaire et financière ne va pas se mettre à renforcer les services publics, le code du travail, le statut des fonctionnaires ! Elle ne va pas plus toucher à la forte disparité salariale (cf Eric Toussaint) en Europe qui fait le jeu des prédateurs privés. Elle va au contraire accroitre l’austérité contre les travailleurs du public et du privé. Et quand on dit travailleurs c’est ceux du peuple-classe (99% d’en-bas) à qui l’on pense surtout, pas ceux du 1% (qui ne devrait pas faire pleurer) . L’écart de richesse va donc encore s’accroître entre le 1% d’en-haut et le peuple-classe ce qui se nomme injustice sociale car la justice sociale et fiscale vise elle le contraire donner moins au riches du 1% d’en haut et plus aux plus pauvres.

– L’infiltration de la finance dans l’appareil d’Etat et assimilé

Elle s’exerce via le pantouflage et rétro-pantouflage - équivalent des fameux PPP (partenariat public-privé) au plan des personnes et des fonctions - elle se fait progressivement et par en-haut.

M Hollande puis M Macron, ce dernier étant particulièrement attendu pour ce job de transformation de l’Etat républicain en Etat du « communautarisme des riches » le 1% avec surtout en son sein « les riches des riches ».

– CDC, BF et RATP

Trois élites issues du monde de la finance se retrouvent sur des postes économiques très élevés du public, de la Haute Fonction publique et donc de la République. Plus d’autres, moins connues, moins repérées.

M Macron homme de la finance devenu Président (pour éviter MLP) va donc nommer M Éric Lombard au poste de directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (DG-CDC). Cela fait suite à d’autres. M Hollande avait nommé M Villeroy de Galhau comme gouverneur de la Banque de France (Gvnr BF). S’y ajoute une femme, M^me Catherine Guillouard à la tête de la RATP.

Laurent Mauduit qui allie ici économie et science politique (Bourdieu) et histoire de l’appareil d’Etat signale que cela « constitue indéniablement une rupture majeure dans la vie économique française, et même dans la vie publique. C’est une transgression qui, dans un passé pas si lointain, aurait été inimaginable. » C’est quand même à retenir et à creuser !

Christian DELARUE

Commentaire sous Laurent Mauduis : La privatisation de postes clefs de la République | Mediapart
Cet article ne se limite pas à un rappel des carrières des personnes. Il pointe des enjeux.
https://www.mediapart.fr/journal/france/231117/la-privatisation-de-postes-clefs-de-la-republique/