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POUR UNE INTERNATIONALE DES PEUPLES-CLASSE en Europe, en résistance et conquête des droits sociaux et des services publics. C Delarue

mercredi 22 février 2017, par Amitié entre les peuples

POUR UNE INTERNATIONALE DES PEUPLES-CLASSE EN EUROPE EN RESISTANCE ET CONQUETE DES DROITS SOCIAUX ET DES SERVICES PUBLICS

Il n’y aura jamais en Europe réel progrès social et environnemental, et peu importe ici de quelle configuration géopolitique nous parlons à propos de l’Europe, sans un puissant mouvement international de mise en mouvement des peuples-classe d’Europe pour des outils et institutions du dit progrès social et environnemental. Jamais. Ce progrès ne viendra pas des classes dominantes qui détruisent partout ce qui a été conquis après 1945 en France.

Il faut répéter encore à celles et ceux qui se font manipuler sur ce point que l’oligarchie et le gros de la classe dirigeante, tant en France qu’ailleurs, s’emploient jour après jour à privatiser et marchandiser les services publics et les protections sociales qui peuvent l’être et à socialiser ce qui n’est pas rentable. Les peuples-classe d’Europe, surtout les classes sociales les plus modestes, sont donc victimes de cette casse voulue par les grandes firmes multinationales. Ils n’ont rien à gagner du triple processus Privatisation, Marchandisation, Financiarisation. Rien.

La défense du profit privé d’abord supplante la défense de l’intérêt général qui elle permet de construire la société et la cohésion sociale. La logique du profit et sa financiarisation actuelle déconstruit au contraire la société en creusant les inégalités sociales qui deviennent de plus en plus insupportables. Deux logiques contradictoires sont à l’oeuvre tant en France qu’ailleurs.

Rappelons alors que le service public est la chose du peuple-classe tout comme un bon code du travail est la chose des travailleurs du privé (Gérard Filoche). Idem pour la Protection sociale à construire comme une démarche RTT et Salaire minimum en Europe, le tout en transformant et harmonisant les fiscalités.

Il importe donc de faire vivre un mouvement social et populaire organisé, en France et en Europe, pour défendre les droits, notamment les droits sociaux et environnementaux, pour que les services publics soient des outils populaires au service de ces droits et des populations bénéficiaires. Les syndicats comme les usagers doivent avoir grande place dans ce mouvement qui heurte frontalement les oligarchies néolibérales. Il existe en France Convergence des services publics (dont je suis membre élu). Ce type de convergence doit se développer et dépasser les frontières pour inverser la tendance mortifère du capitalisme financier.

La perspective pour nous est mondiale, au service de tous les peuples-classe de la planète qui subissent partout les attaques renouvelées des oligarchies néolibérales. Cela s’inscrit dans un projet d’éco-socialisme mondial porteur du bien commun planétaire.

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Les droits sociaux sont très souvent (pas toujours) mis en application par les services publics dans la mesure ou il existent pleinement et sans détournement à des fins marchandes ou d’intérêts particuliers. Sans services publics efficaces les droits sociaux restent sans effet face aux rapports marchands et à la logique de profit.

Les droits sociaux sont en principe pour tous et toutes sans considération de nationalité mais il faut bien comprendre que ce sont surtout les classes populaires pauvres, modestes, moyennes - soit le peuple-classe - qui en ont besoin, et beaucoup moins les très riches - le 1% d’en-haut - qui peuvent s’en passer voir pour certains entrepreneurs capitalistes veulent les privatiser e les marchandiser . On privatise alors ce qui fonctionne bien mais on socialise les pertes.

Les droits sociaux comme les services publics sont surtout des objets de conquêtes car jamais donnés d’emblée. Les autres droits, ceux des classes possédantes, sont souvent des droit à défendre par ceux qui en disposent déjà comme le droit de propriété, le droit d’entreprendre, le droit de commercer.

On sait ce qu’il est advenu de certains droits sociaux posés avec vigueur dans des textes fortement reconnus et valorisés, et ce même malgré l’insistance à vouloir les garantir. On est aller jusqu’à penser des mécanisme pour assurer l’effectivité de ces droits, qui demeurent pourtant largement non garantis, non effectifs bien qu’ils soient des droits humains décisifs pour la vie digne des membres des peuples-classe. Citons le droit à l’emploi, le droit au logement à bas prix ou mieux encore le droit à l’habitat (nommé pour la première fois par la loi Quilliot de 1982), le droit au transport gratuit, le droit à la santé. On a évoqué aussi mais avec moins d’emphase le droit bancaire (pouvoir disposer d’un compte), le droit à l’eau, au gaz et à l’électricité pour partie gratuite puis avec tarification montante selon usage.

La loi d’orientation relative à la lutte contre les exclusions du 29 juillet 1998 dispose d’emblée que “la présente loi tend à garantir sur l’ensemble du territoire l’accès effectif de tous aux droits fondamentaux dans les domaines de l’emploi, du logement, de la protection de la santé, de la justice, de l’éducation, de la formation et de la culture, de la protection de la famille et de l’enfance”. Par ailleurs, les intitulés de certains de ces titres et chapitres visent encore le “droit à l’emploi”, le “droit à la santé”, le “droit au logement” ou le “droit à l’égalité des chances par l’éducation et la culture”.

Les droits sociaux sont souvent des droits-créance soit des droits emportant pouvoir d’exiger quelque chose d’une personne déterminée, publique ou privée.

Christian Delarue

cf
http://amitie-entre-les-peuples.org/RESISTER-ET-CONQUERIR-DES-DROITS-SOCIAUX-ET-DES-SERVICES-PUBLICS