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POPULISME people : J HALLYDAY et LA CRÉTINISATION DES FOULES - C Delarue

samedi 9 décembre 2017, par Amitié entre les peuples

POPULISME « people » : J HALLYDAY et LA CRÉTINISATION DES FOULES

Eléments de critique du populisme de droite.

Comprenons-nous bien : j’ai écouté J Hallyday étant jeune et même après. Mais là n’est pas la question. C’est l’usage d’un construction médiatique qui serait à critiquer .

Tout ce qui est populaire n’est pas en soi forcément positif surtout quand il y a gros emballement médiatique pour sanctifier un personnage pas si recommandable que çà si du moins on regarde un peu derrière la scène . Mais c’est le scientifique - que nous ne sommes pas - qui va derrière l’apparence des choses et pas les élites construisant un « peuple-populace », bien différent lui d’un peuple-classe tendu vers la pluri-émancipation.

On a déjà beaucoup critiqué cette « communion nationale » sous diverses formes. Johnny Hallyday comme nouvelle religion : un rituel, des chants, une communauté de reconnaissance, et de l’ignorance maintenue.

Je vais me contenter ici d’utiliser certaines catégories au regard de la notion de populisme, et plus particulièrement de populisme de droite, lequel ne vise pas l’émancipation populaire alors que le populisme de gauche peut avoir cet aspect alors même qu’il puisse être jugé insuffisant par manque de projet de pluri-émancipation(s).

 Au départ l’émotion.

Il y a là bien eu là une vaste instrumentalisation conservatrice d’une émotion car une émotion n’est pas sentiment . Une émotion n’est pas en soi méprisable ; Tout dépend de ce que l’on construit ensuite à partir d’elle. Vais-je construire un amour ou une amitié ? Ou vais-je en rester à l’émotion et en chercher d’autres à l’identique ? En l’espèce vais-je réfléchir sur cet individu que les élites conservatrices valorisent ou vais-je réfléchir sur sa vie et notamment sa « faible exemplarité ».

A propos d’émotion il faut remarquer que l’on peut la manipuler aisément, ce qui n’est pas le cas de sentiments plus profonds et plus durables. On peut l’orienter ; l’orienter vers le néant de la critique.

Addendum : C’est ce que n’a pas compris Natacha Polony ce midi sur une radio qui a osé parler d’émancipation. J’ai failli m’étouffer ! Prendre un dispositif d’aliénation populaire pour de l’émancipation , quelle tromperie !

 Ensuite la construction du relativisme (sur la face sombre de l’individu).

La colonisation des esprits s’opère par la production de l’ignorance sur la face sombre de cette star - drogue, incivisme fiscal, superficialité général du personnage, etc - et par une production donc d’une misère intellectuelle de masse, laquelle provient des appareils d’influence idéologiques dominants (cf Patrick Tort).

Johnny Hallyday est devenu en quelques jours le nouveau fétiche exhibé avec pleurnicheries télévisuelles (elles ne pouvaient rester relativement privées) et des allocutions récupératrices des élites à destination de la populace soumise à l’intox. Pas que pour les jeunes de 12 à 15 ans, pour les adultes aussi, des post-50 ans notamment. Quel naufrage ! Mais tous et toutes ne sont pas dupes !

 Populisme de droite : construire la populace

Il faut remarquer ici que « la populace » est bien construite et non pas déjà là comme par nature. Certes l’entreprise de décervelage n’est pas récente et on a donc une base sociale pour le gonflement du néant . Néanmoins, la populace est réellement construite par ce populisme abrutissant, cette sub-culture du divertissement qui produit souvent la fausse conscience réactionnaire .

Et c’est très heureux qu’une fraction critique de la population - le populaire et non la foule ou les masses - fustige ici ou là la grand messe autour d’un grand « vide de la pensée », un vide néanmoins producteur de plus d’« insignifiance du monde » (Cornelius Castoriadis) !

La nouvelle régression culturelle est donc limitée par la résistance des esprits à l’abrutissement et à l’insignifiance !

Christian Delarue