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PIR : Sophia ARAM serait une « bounty ».

dimanche 12 juillet 2015, par Amitié entre les peuples

PIR : Sophia ARAM serait une « bounty ».

Dans l’article de ce membre du PIR (1) on apprend que Sophia ARAM est une « musulmane intégrée » - ce qui est pour le PIR une insulte. C’est, pour eux, une « bounty », soit « une noire dehors et une blanche dedans », c’est à dire une « traite » à sa communauté, à sa « race ». C’est ainsi que disent les racistes non blancs.

LES ANCIENS.

L’auteure, membre du PIR, défend ici, comme E Todd et contre Sophia ARAM la « génération d’avant » encore marquée par ses origines culturelles, les « anciens maghrébins » qui étaient peu avertis de ce qu’est la laicité, qui étaient peu habitués à supporter le blasphème. Sophia Aram aurait donc commis là un crime de lèse-majesté contre les anciens. On peut estimer que ce n’est pas gravissime tout en pensant par ailleurs que ces « anciens » ont droit au respect. Cela mérite explication.

On peut critiquer ceux qui perdurent, malgré de longues années en France, à ne pas comprendre la laïcité ou le blasphème. Et cette critique là n’est certainement pas du racisme. C’est une banale critique qui peut d’ailleurs être parfaitement respectueuse de ces personnes dans la mesure ou c’est un aspect qui est critiqué, un aspect qui ne les définit pas. Cette critique peut s’exercer sans réduction de leur humanité, de leur dignité humaine, à ce « défaut ». Et il semble bien que Sophia Aram n’entendait pas opérer une telle réduction. Sans doute faut-il l’écouter habituellement pour le comprendre.

Poursuivons. On peut supposer légitimement que depuis le temps les dits anciens ont eu largement le temps d’apprendre ce qu’est la laïcité et qu’ils ont compris que le blasphème porte contre les religions - toutes - et pas contre les croyant(e)s. Mais, soyons clair : ce sont pas les anciens qui sont visés. Ceux-là sont respectables. On les prend comme ils sont, qu’ils soient musulmans ou non.

LES JEUNES.

Ce qui est critiqué plus fermement ce sont les « jeunes », qui eux font semblant de s’offusquer du blasphème ou qui volontairement ne veulent pas de la laïcité, de l’anti-sexisme (l’antisexisme est un luxe car dans une guerre de « races » il faut faire bloc et se taire contre le sexoséparatisme sexiste ). Et ceux-là et celles-là peuvent être dans le PIR ou dans sa sphère d’influence. Et contre eux il y a franc désaccord. Mais pour nous, ce sont des intégristes musulmans que l’on combat pas des musulmans. C’est ce genre d’individu agressif qui provoque le blasphème chez des gens peu habitués à blasphémer en temps ordinaire.

Le PIR défend un communautarisme raciste . Il ne lésine devant rien pour forger une conscience racialiste et raciste. Le communautarisme raciste impose une vision homogène de la communauté qu’il faut défendre en bloc alors que cette dernière est diversifiée et que derrière cette diversification il y a des indéfendables.

Christian DELARUE

1) Politiser la trahison : le cas Sophia Aram | Les Indigènes de la République
http://indigenes-republique.fr/politiser-la-trahison-le-cas-sophia-aram