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Oui le sexoséparatisme est une atteinte grave aux droits et libertés des femmes

mardi 23 mai 2017, par Amitié entre les peuples

Oui le sexoséparatisme est une atteinte grave aux droits et libertés des femmes.

On le vérifie sous

1) - les deux formes de sexoséparatisme qui forment sa définition.

Il n’existe pas que

 I) le sexoséparatisme doctrinal et rigoureux des intégrismes religieux musulman (ou juif haredim mais plus rare) - qui déploient des versions extrémistes avec a) des femmes voilées y compris des très jeunes fille pour le formatage des esprits et des corps et b) une réclusion à la maison (deux aspects très souvent liés) bien que ce soit son letmotiv (en plus d’autres méfaits) car on peut trouver aussi

 II) une sous-culture sexoséparatiste en général moins radicale (fonction du contexte d’implantation) car factuelle et non soutenue par une doctrine précise mais par de simples préjugés sexistes (qui si on questionne sont appuyer sur des idées de nature) . Il s’agit d’un sexoséparatisme tout aussi machiste qui est exogène à l’intégrisme religieux musulman (ou juif haredim).

Ce sexoséparatisme que l’on dira « culturel » est en général plus soft en France mais - quand il n’est pas très sectoriel et limité (comme les joueurs de boules de Trégueux) - il veut lui aussi l’espace public pour les hommes, laissant des femmes inquiètes qui rasent les murs et vont d’un point à un autre rapidement et en tenue banalisée (pas imposition du voile ici mais pas de femmes trop découverte ou un brin sexy) ! C’est moins dogmatique et codé que pour les intégristes musulmans (ou juifs haredim) qui eux écrivent et débattent sur le permis et l’interdit avec précision et avec plus d’exigences en hypertextile mais c’est la même logique d’oppression !

2) - Dans certains quartiers populaires de Paris (cf La Chapelle)

Il est certain que le sexoséparatisme n’est pas que le fait des intégristes religieux, musulman surtout. C’est leur marque de fabrique et ils le disent haut et fort et ils le pratiquent dès qu’ils peuvent.

Ici, à lire la presse, c’est autre chose. C’est plus l’effet d’une (sous) culture machiste non théorisée mais réelle et venue de toutes origines (pas de racisme effectivement). On a là, semble-t-il, des hommes qui ne travaillent pas et restent dehors et font des remarquent sexistes aux femmes. On a là un sexoséparatisme plus soft (car pas de demande explicite de port du voile et de l’hypertextile à lire la presse) mais des femmes qui sortent en tenues banalisées (sexyphobie) et qui préfèrent rester chez elles plus longtemps. Quand elles sortent elles prennent le chemin le plus court. Tout cela correspond assez bien à une forme sexoséparatisme, même si c’est une moins dure que celle imposée par les intégristes musulmans et des juifs haredim.

3) - Retour sur sexoséparatisme, migrants et féminisme et anti-racisme

Le sexoséparatisme comme forme de sexisme venue surtout des hommes (mais pas seulement) que ce soit au plan de la pratique (une sous-culture) ou de l’idéologie explicite (les discours des intégristes religieux musulmans et juifs haredim) existe aussi chez les migrants et simples résidents (ils n’en sont pas exempt par je ne sais quel miracle) comme chez les autres ( les français reconnus comme tels). En ce sens on peut se montrer actif « contre l’instrumentalisation du féminisme à des fins racistes et anti-pauvres, sur fond de campagne électorale » pourvu qu’on lutte aussi contre le sexoséparatisme au lieu de le nier.

 Quid de la distinction féminisme de banlieue et féminisme intramuros ou de souche ?

Extrait Causeur (1) : Quand les féministes de banlieue remettent en cause l’éducation des fils d’immigrés et le mépris de la femme qui leur est inculqué dans les familles, les féministes de souche balaient cette question et le problème du harcèlement de rue reste à leurs yeux un vice de la population masculine dans son ensemble. Tout viendrait du trop grand nombre de figurines de Batman offertes à Noël aux petits Paul, Vincent et Sébastien. Seules face au rouleau compresseur intégriste, les féministes de banlieue sont sacrifiées sur l’autel d’une hypocrisie froussarde.

La distinction féminisme de banlieue et féminisme intramuros ou de souche si elle n’est pas caricaturale, ne devrait pas être réelle. Le droit des femmes qui vise la liberté et l’égalité doit à priori s’appliquer partout et dans tous les champs sociaux et territoriaux. C’est là appliquer un principe d’universalité et de justice. Il vaut donc aussi bien contre le « mâle blanc » (que je suis) que contre le migrant, l’immigré, l’arabe de banlieue ou celui intramuros, le juif (avec un petit j ou un grand J), le musulman intégriste ou pas, etc… Pour tous et pour chacun. Il s’agit donc d’aller vers plus d’égalité et de respect mutuel. Il faut y tendre. Et nul n’en est exempt.

Le féminisme relève de ce combat répété qui ne vise pas la supériorité des femmes sur les hommes, comme par vengeance et comme on l’entend parfois, mais la simple égalité dans la liberté donc sans violence active ou passive. Les femmes doivent pouvoir aller partout comme elles veulent sans risquer l’insulte sexiste et l’injonction sexoséparatiste qui signifie pour elles devoir rester à la maison, ne pas trainer dans les rues, ne pas boire en terrasse, circuler en tenue banalisée (personnes sexyphobique).

Christian DELARUE

1) Misère du féminisme de souche | Causeur
http://www.causeur.fr/journee-droits-femmes-feminisme-combat-43125.html

NB Le sexoséparatisme comme forme de sexisme venue surtout des hommes (mais pas seulement) que ce soit au plan de la pratique (une sous-culture) ou de l’idéologie explicite (les discours des intégristes religieux musulmans et juifs haredim) existe aussi chez les migrants et simples résidents (ils n’en sont pas exempt par je ne sais quel miracle) comme chez les autres ( les français reconnus comme tels). On peut même s’attendre, très logiquement, que les musulmans intégristes venus de pays ou le sexoséparatisme est lourd et comme une « seconde nature » - ce qui serait pour partie le cas à La Chapelle - soient choqués de voir en France des femmes dans la rue, des femmes en jupe, des femmes en pantalon moulant, etc...

Si il importe de dire cela contre celles et ceux qui veulent se cacher la réalité d’une oppression et d’une domination sexiste, ce n’est évidemment pas pour rajouter du racisme ou de la xénophobie anti-migrants à ce constat, constat par ailleurs discuté. En effet la plainte est jugée excessive. Ce qui ne signifie pas qu’il n’y a pas d’harcèlement et même d’harcèlement spécifique visant l’expulsion de la rue ou le port de tenue banalisée (sexyphobie).

On peut se montrer actif « contre l’instrumentalisation du féminisme à des fins racistes et anti-pauvres, sur fond de campagne électorale » pourvu qu’on lutte aussi contre le sexoséparatisme au lieu de le nier.