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Opposition aux contre-mouvements réactionnaires : Ni fascisme, ni intégrismes religieux.

mercredi 30 décembre 2020, par Amitié entre les peuples

Opposition aux contre-mouvements réactionnaires : Ni fascisme, ni intégrismes religieux.

Les contre-mouvements réactionnaires qui se développent en Europe le font soit à partir des idéologies fascistes (ou même nazies) à peine masquées. Ces forces identitaires - de type blanches et catholiques - violemment supématistes, racistes et xénophobes, travaillent à installer des régimes politiques autoritaires, liberticides partout en Europe et ailleurs. Aux USA, et plus largement sur l’ensemble des Amériques (nord, centre et sud) ce sera d’autres courants religieux réactionnaires qui serviront d’appui pour imposer le fascisme de type Bolsonaro.

Des contre-mouvements réactionnaires se développent ailleurs dans le monde avec force sans relever du fascisme. Au sud ce sera l’islam qui servira d’appui à la création d’une diversité d’intégrismes religieux musulmans, certains intégrismes sont acteurs dans la société civile, d’autres ont des projets politiques et sont acteurs de la conquête du pouvoir politique (ou de sa conservation). Ces contre-mouvements intégristes s’opposent à tout régime laïque et militent en outre pour l’établissement de configurations hyper-patriarcales, particulièrement nuisibles pour les femmes, les homosexuels, les athées .

Une option antiraciste non-campiste fustigera la haine islamophobe de celles et ceux qui amalgament tout musulman à un intégriste. La même option n’approuve pas plus un usage d’amalgame identitaire et communautaire qui viserait à couvrir et protéger les pratiques réactionnaires des intégristes.

Aujourd’hui comme hier la marque de l’intégrisme religieux et culturel reste « l’intransigeantisme » et « l’emprise ». C’est pourquoi des limites légales ou réglementaires peuvent et doivent pouvoir y mettre des bornes . Mais il s’agit de rester dans un régime libéral qui ne saurait par exemple interdire partout les signes ostensibles de religion.

Se taire sur les contre-mouvements réactionnaires religieux et culturels soit au nord soit au sud, participe souvent d’un positionnement manichéen et campiste.

Christian Delarue

Lu sur Mediapart : De Haoues Seniguer :L’action publique, l’action de l’État est tellement tendue par la lutte contre le terrorisme que l’État, ce faisant, croit pouvoir le contenir ou le combattre efficacement en voyant dans le conservatisme religieux musulman un signal faible, le terreau fertile de la violence. Or un musulman, y compris ultra-conservateur, rigoriste, condamne souvent avec énergie la violence au nom de l’islam.

Un intégriste religieux voileur sexyphobe, sexoséparatiste, rigoriste et autoritaire chez lui et dans son quartier, haineux des femmes, des athées, des homosexuels, peut effectivement trouver pire que lui en voyant un musulman terroriste armée passer à l’acte.
Ces deux types de musulmans sont objets de haines islamophobes courantes fort compréhensibles pour peu qu’on ne fasse pas d’amalgame avec un musulman qui ne présentent pas ces tares de conservatisme religieux et culturel ! - CD