Omar Benderra et Kamel Daoud - Christian DELARUE

Omar Benderra et Kamel Daoud

Omar Benderra s’exprime ici (1) sur la nomination de l’écrivain algérien Kamel Daoud comme « écrivain en résidence » à Sciences Po Paris . Ce n’est pas rien. C’est même le principal intérêt de l’article.

1) La résidence très politique d’un écrivain algérien – Algeria-Watch
https://algeria-watch.org/?p=70937

Il écrit aussi ceci : Kamel Daoud, Boualem Sansal, Yasmin Khadr, « ces auteurs décrètent que le peuple algérien serait « obscurantiste, islamiste, misogyne, arriéré, etc.. ». » C’est évidemment faux si on évoque ici l’entièreté du peuple algérien. Autant dire de suite que c’est un procédé essentialiste et raciste.

Ce qu’il faut bien dire, et que ne dit pas une certaine gauche, c’est qu’il existe des courants intégristes religieux musulmans dont certains ont des objectifs politiques quand d’autres sévissent dans la société civile. Il y a diversité mais nuisance.

Il y a eu notamment de violentes « campagnes d’hidjabisation forcée » qui montrent que des contre-mouvements réactionnaires agissent publiquement. Ils doivent être combattus. Aucun mouvement d’émancipation ne saurait faire silence sur de telles pratiques réactionnaires tendues vers la constitution d’un hyper-patriarcat.

Pour autant on ne saurait généraliser. Il existe aussi en Algérie des mouvements progressistes qui ne s’accommodent pas de divers maux qui existent en Algérie comme ailleurs (et surtout dans le monde musulman pour certains d’entre eux). Ils refusent notamment l’athéophobie, la christianophobie, l’homophobie, la judéophobie, le rejet des migrant.es et ils respectent les femmes hypotextiles (peu habillées selon le contexte).

Le combat laïque est nécessaire tout comme le combat antiraciste.

Christian DELARUE