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Note sur « Diversité socialiste ». N Foé

mardi 4 septembre 2012, par Amitié entre les peuples

Note sur « Diversité socialiste ». N Foé

A propos de « DIVERSITE ET VALEUR D’USAGE : Jalons pour une alternative socialiste » de N Foé Note de Christian DELARUE

http://www.codesria.org/IMG/pdf/Chap7.pdf

Ce chapitre est le 7 ème de « Le postmodernisme et le nouvel esprit du capitalisme : sur une »philosophie globale d’ Empire" de Nkolo FOE (disponible sur le web) qui dispose par ailleurs d’une longue et belle préface de Samir AMIN.

L’auteur N Foé fait beaucoup référence aux sociétés précapitalistes, au jeune Marx des Manuscrits, et à Luckacs pour ce qui est du principe de totalité..

Un lien est fait entre la diversité - promu ici contre l’uniformisation sclérosante de la marchandise, contre l’unidimensionnalité de l’humain aliéné - et l’alternative socialiste. Cette synthèse s’opère sous le nom de « diversité socialiste ». Ce que j’ai nommé pour ma part « socialisme arc-en-ciel » (en référence à H Arendt) ou plus récemment écosocialisme arc-en-ciel.

L’auteur évoque en opposition à la valeur d’échange source de profit et de mentalité posséssive et cupide une double valeur d’usage . Il distingue - ce que je lis pour la première fois sous la plume d’un marxiste - des valeurs d’usage matérielles (VU Mat) et les valeurs d’usage spirituelles (VU Spi). Ces dernières sont conçues comme enrichissant les peuples. Le spirituel aliénant semble renvoyé à la valeur d’échange, ce qui m’apparaît comme un peu abrupt et trop dichotomique. Il existe assurément des valeurs d’usages aliénantes. C’est fait trop d’honneur aux mythes, à l’irrationnel pré-capitaliste, aux religions que de porter unilatéralement que de la richesse. Au contraire, on peut y voir aussi (pas que) de l’obscurantisme, de l’autoritarisme, du sexisme.

Reste que la « diversité socialiste » de N Foé rétablit sous la valeur d’usage la culture, c’est à dire l’amitié et les sentiments authentiques et durables. Soit le règne de l’humanité et non le règne de la marchandise.

Il ne reste plus qu’à souligner que l’humain ne surplombe pas la nature, il en est qu’un membre sans privilège particulier, si ce n’est celui hélas de pouvoir détruire les propres bases de sa vie naturelle, écologique et sociale.

Christian DELARUE