Ni curé, ni imam, ni rabin, notre corps nous appartient ! MMF
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Ni curé, ni imam, ni rabin, notre corps nous appartient ! MMF
« Ni curé, ni imam, ni rabin, notre corps nous appartient ! » n’est pas à comprendre comme un slogan pro-athée et anti-religion car ce sont les intégrismes religieux qui furent ciblés par les femmes - et pas que des femmes du Nord (des occidentales) - lors du FSE d’Athènes en 2006 (dix ans) et de(s) Marche(s) mondiale(s) des femmes (MMF) .
La Charte de Kigali de la MMF 2004 précise le cadre global de cette lutte anti-intégrisme : « Ces systèmes se renforcent mutuellement. Ils s’enracinent et se conjuguent avec le racisme, le sexisme, la misogynie, la xénophobie, l’homophobie, le colonialisme, l’impérialisme, l’esclavagisme, le travail forcé. Ils font le lit des fondamentalismes et intégrismes qui empêchent les femmes et les hommes d’être libres. Ils génèrent la pauvreté, l’exclusion, violent les droits des êtres humains, particulièrement ceux des femmes, et mettent l’humanité et la planète en péril. »
A l’’époque, le concept de sexoséparatisme caractérisant une dimension importante de l’intégrisme (de l’intégrisme musulman surtout mais juif haredim aussi) n’était pas encore théorisé mais son élaboration progressive vient de cette période.
Les débats eux-mêmes venaient de plus loin, de l’expérience subie par les femmes de divers pays du sud méditerranéens (Algérie du FIS notamment mais pas seulement car il y a eu extension de cette violence sexiste spécifique) en terme de répression sexiste des intégristes musulmans : la mise sous voile (hypertextile imposé) mais aussi la réclusion à la maison (séparatisme dur).
Liberté, égalité, diversité textile (hypotextile autant qu’hypertextile) !
C Delarue
