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Néo-colonialisme : Solidarité avec le peuple-classe du Kamerun (Cameroun)

dimanche 14 mai 2017, par Amitié entre les peuples

Colonialisme et néo-colonialisme : Solidarité avec le peuple-classe du Kamerun (Cameroun)

Extrait :

Dénoncée depuis des décennies et aujourd’hui largement documentée, cette guerre reste un tabou français. Le mot lui-même, pourtant utilisé à l’époque par les militaires pour décrire leur action, est banni du vocabulaire officiel, qui ne retient que les mots de « troubles », d’« émeutes », de « guerre civile » et, parfois, d’affrontements « ethniques ». En 1972, la France de Pompidou interdisait Main basse sur le Cameroun (éd. Maspero), l’essai de l’écrivain camerounais Mongo Beti, qui dénonçait déjà ces atrocités et la responsabilité de Paris. On retrouve cette négation, officiellement exprimée, dans la bouche de François Fillon en mai 2009. Interrogé sur ces « événements » et, notamment, sur l’« assassinat par l’armée française de certains nationalistes camerounais », le premier ministre osa dire que « tout cela » relevait « de la pure invention ». L’armée française a pourtant, d’après ses propres archives, assassiné Ruben Um Nyobé, secrétaire général et leader charismatique de l’UPC, en septembre 1958. Ses services secrets ont, comme l’ont avoué plusieurs de leurs responsables, fait empoisonner à Genève Félix-Roland Moumié, président de l’UPC, en octobre 1960. L’aviation française a, toujours d’après les archives françaises, tiré à l’ouest du Cameroun des centaines de milliers de cartouches entre décembre 1959 et septembre 1960... Que M. Fillon aille vérifier par lui-même : les archives françaises regorgent de « pures inventions » de ce type.

Si, encore aujourd’hui, le gouvernement français ment aussi effrontément, c’est parce que ce passé reste d’une actualité brûlante. M. Biya, formé à l’Ecole nationale de la France d’outre-merau moment où la répression battait son plein au Cameroun, avant d’entrer au cabinet d’Ahidjo, de devenir son secrétaire général puis son premier ministre, est toujours au pouvoir aujourd’hui. Soutenu à bout de bras par la France malgré une répression aussi sournoise que permanente des mouvements populaires, il a autoritairement modifié la Constitution camerounaise en 2008 pour briguer un nouveau septennat. Au même moment, alors que la jeunesse camerounaise se soulevait contre ce coup d’Etat constitutionnel et contre la misère entretenue par le régime, son armée et sa police noyaient la révolte dans le sang, faisant plus d’une centaine de morts. Sans aucune réaction ou presque de la communauté internationale. "

[MAJ] Gestapo, napalm et massacres français au Cameroun (1956-1971) dans la plus grande indifférence - Le-Blog-Sam-La-Touch.over-blog.com
http://le-blog-sam-la-touch.over-blog.com/gestapo-napalm-et-massacres-français-au-cameroun-dans-la-plus-grande-indifférence