Ne pas invoquer l’antisémitisme en vain (dit M Collon)
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Ne pas invoquer l’antisémitisme en vain
Jeudi 30 novembre 2017 - Philippe Bach
Les positions de M. Collon à l’égard de l’Etat d’Israël sont très engagées.
Jlepers - CC
Le journaliste et activiste belge Michel Collon a fait condamner un internaute suisse qui l’avait traité d’antisémite alors que ses critiques visaient le seul Etat d’Israël.
Le qualificatif d’antisémite est bien diffamatoire et ne peut pas être utilisé à la légère à l’encontre de ceux qui critiquent la politique de l’Etat d’Israël. Le Ministère public vaudois a rendu le 21 septembre dernier une ordonnance pénale suite à une plainte déposée par le journaliste et activiste belge Michel Collon.
Ce dernier, auteur d’un ouvrage Israël, parlons-en, devait tenir en avril 2015 une conférence à Lausanne. Dans l’aula du Palais de Rumine qui accueillait alors un jour par semaine le Grand Conseil vaudois, en attendant que son nouveau bâtiment soit achevé. Les positions de M. Collon à l’égard de l’Etat d’Israël sont très engagées. Cet évènement dans la même salle accueillant, ne fusse qu’à titre temporaire, le Parlement cantonal a engendré une polémique. Et la conférence a fini par être déplacée.
Post indigné
Dans le cadre de ce différend, un internaute s’en est pris à la tenue de cet événement en publiant sur sa page Facebook le post suivant : « Le roi des complotistes est dans la place ! Il y aura du beau monde ! Profondément choqué ! Antisémite et ouvertement pro-Assad pour une conférence dans un lieu public ! C’est un scandale ! Comment peut-on accepter cela en un pareil endroit ! Juste envie de vomir ! »
Depuis de nombreuses années, M. Collon est souvent stigmatisé de la sorte. « Il a décidé que cela suffisait et nous a demandé d’agir », explique Raffaele Morgantini, correspondant en Suisse d’Investigaction, le collectif journalistique et d’information alternative qu’anime M. Collon. « Dans mon livre et dans plusieurs articles, j’ai toujours explicitement condamné le racisme anti-juifs, fréquemment appelé « antisémitisme » », relève M. Collon sur son site internet. Une plainte pénale en bonne et due forme pour diffamation a donc été déposée. Et, dans le cadre d’une ordonnance pénale, la justice vaudoise a donné raison à M. Collon.
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