Mobilisations en libération : De Salah Hammouri à Ebru Firat - M Plaza
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Mobilisations en libération : De Salah Hammouri à Ebru Firat.
Une partie de la gauche s’est mobilisée pour Salah Hammouri, Franco-palestinien. Pourquoi ne se mobilise-t-elle pas aussi pour soutenir Ebru Firat, toulousaine d’origine kurde, partie combattre Daech aux côtés des unités kurdes, et qui est emprisonnée en Turquie pour « collusion avec le PKK » ?
Ebru est aujourd’hui enfermée dans la prison pour femmes de Bakirköy à Istanbul en Turquie – elle a été condamnée à 5 ans de prison. Il faut obtenir son retour en France, comme elle le souhaite.
Ebru a le visage d’une lutte – celle des Kurdes, ce peuple sans patrie à qui le monde avait promis une terre, un État, la liberté, et dont les combattant(e)s participent, en Irak et Syrie, à la guerre contre la terreur islamiste.
Ce peuple kurde qui, au Rojava, a construit un modèle de société laïque, dans laquelle hommes et femmes sont égaux.
Ebru a aussi le visage de l’injustice – car il y a une part d’injustice dans l’engrenage qui l’a conduite devant un tribunal turc, et dans cette indifférence pesante qui aujourd’hui l’entoure. Y compris en France. Y compris à gauche
Ebru Firat a écrit à François Hollande une lettre d’une lumineuse simplicité, non pour qu’il ouvre les portes de sa prison – comment le ferait-il ? –, mais pour qu’il sache désormais qu’une ressortissante française née à Moissac vit depuis bientôt des mois entre quatre murs de solitude , et pour qu’il intervienne auprès du Président turc, Recep Tayyip Erdogan, en exerçant au besoin toutes les pressions diplomatiques dont la France est capable. Devrait être capable.
Monique PLAZA
Féministe radicale, ancienne membre du comité de rédaction de la revue « Questions féministes »